Test 3M CP45 : combiner n’est pas gagner

Mobilité
3M CP45 pico-projecteur caméscope

Avec le dénommé CP45, 3M allie caméscope HD et pico-projecteur dans un châssis de baladeur multimédia. A la photographie numérique s’adjoint ainsi la visualisation instantanée. ITespresso.fr livre son verdict.

Caméscope : le Polaroid des acrobates

La seconde pièce du puzzle revêt tout autant d’importance que son homologue. A l’image d’un Polaroid, mais dans châssis au gabarit réduit, un mot d’ordre pour cet appareil : l’instantanéité.

De quoi conférer au souvenir une nouvelle valeur, à mi-chemin entre une réminiscence de l’ordre de la mémoire courte et l’amorçage d’un processus de transfert dans l’optique d’une remémoration à long terme.

Salvateur ou empreint d’une dimension quasi psychédélique, à chacun de se forger une opinion. Toujours est-il que le CP45 peine à tutoyer ne serait-ce que les appareils numériques d’entrée de gamme.

Saisir l’instant présent est de l’ordre de la prouesse. Ce n’est pas tant que le dispositif ne tolère pas les mouvements brusques (au contraire, malgré l’absence d’un stabilisateur), mais sa lenteur à l’exercice déçoit : le délai entre deux prises de vue est interminable.

A cet instar, le zoom 4x ne bénéficie pas de l’appui d’une technologie optique. Tout se fait avec le concours d’algorithmes et la qualité s’en ressent. Ce qui passe encore pour des images fixes est à proscrire à tout prix pour la vidéo.

Il est par ailleurs regrettable de ne pas pouvoir zoomer à l’aide d’une molette. La démarche eût gagné en fluidité, face à cet échelonnement qu’impose l’utilisation des touches tactiles.

Globalement, le capteur à 5 mégapixels s’en tire honorablement sur une large palette de niveaux d’exposition. Ca se complique dans les zones de pénombre, à défaut de pouvoir régler l’ouverture de l’iris.

Le flash LED, qui peut faire office de mini-mandarine improvisée, est presque trop lumineux, à des années-lumière d’un juste milieu aux abonnés absents : ce qui se trouve en sa proximité est passé à tabac, cramé et irrécupérable en post-production.

Les clichés qui en résultent affichent un arrière-plan nébuleux et une granulation excessive. Les quelques détails saisissables sous la lumière du jour s’évanouissent en parallèle.

Il est certes envisageable de compenser à l’aide des options de luminosité, contraste et saturation (5 niveaux pour chacune, un slider eût été plus commode), mais sans spotmètre ni affichage en noir et blanc pour définir le piqué, c’est un numéro d’acrobate qui s’initie.

Ultime affront, la balance des blancs, non réglable et si approximative en extérieur. Il en découle quelquefois des aberrations colorimétriques fantaisistes.

Les images et séquences capturées sont respectivement enregistrées dans des dossiers labellisés PICT et CLIP. La batterie tient une bonne heure et demie avant de rendre l’âme. Presque trop discrète, la diode témoin latérale est là pour rappeler l’usager à la raison d’une recharge.

3M CP45 pico-projecteur caméscope capteur

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