Test Acer Aspire One 722 : le baroud d’honneur des netbooks
Avec l’Aspire One 722, Acer s’investit d’une noble mission : sauver les netbooks. A cet effet, l’innovation est de mise sur ce 11,6 pouces doté d’une architecture AMD Brazos. Verdict à suivre.
Clavier, pavé tactile, écran : le trio de toutes les surprises
Agrémenté d’une surface lisse qui n’a pas échappé à cette coloration bleu ciel, le pavé tactile offre une expérience empreinte de fluidité et additionnée d’excellents temps de réponse, pour une sensibilité bien calculée.
Avec ce dispositif d’un gabarit idéal, notamment en largeur, le défilement vertical s’effectue sans heurts, via une molette virtuelle clairement identifiée par une double flèche incrustée sur la droite.
Le multitouch est tout aussi opérationnel, pour le zoom ou encore le scrolling à deux doigts. Des gestes basiques toutefois exécutés sans peine.
Plus gênant, cet espèce de morceau de plastique au rabais intégré à qui mieux-mieux au châssis.
Une aberration qui va jusqu’à faire table rase du confort au clic : en tout et pour tout, un seul bouton pour gérer deux commandes, c’est l’assurance d’une gêne à la longues et de nuisances sonores supplémentaires.
Le clavier suit une tendance similaire. Accommodant dans l’ensemble, il hérite de quelques vilains défauts, comme cet écart infime entre des touches que le sur-dimensionnement compense toutefois.
A la louche, le dispositif de saisie occupe, en largeur, plus de 95% de la surface à sa disposition. En conséquence, Acer s’est fait plaisir pour tailler idéalement des touches dont on regrettera néanmoins une mollesse qui a tendance à fatiguer plus rapidement les doigts.
En contrepartie, le volume sonore frôle la sourdine, pour un léger cliquetis presque sournois.
En dépit d’un désordre apparent de prime abord, les touches de fonction sont disposées avec bien plus de logique que sur une écrasante majorité de netbooks qui se contentent d’un alignement de F1 à F12.
Dans le cas présent, les modificateurs de volume et de luminosité se situent ainsi sur un pavé directionnel si ramassé qu’on aurait pu en espérer des repose-poignets suffisamment généreux.
Peine perdue. Même les plus petits mains éprouvent des difficultés à trouver une position un tant soit peu confortable pour de longues sessions de frappe.
Dans l’affaire, l’écran n’échappe guère plus longtemps aux critiques. 11,6 pouces, c’est un peu juste dans le cadre d’un usage sédentaire, sans pour autant se prêter avec perfection à l’exercice de la mobilité.
Dans le registre, Apple semble avoir saisi le concept idéal avec des machines munies d’écrans de 13 pouces.
Reste que ces considérations font fi d’un rendu de qualité pour un netbook. Le choix d’implémenter une dalle glossy offre des couleurs plus profondes, pour une image pleine de chaleur.
L’amplitude des tons offre une restitution moins terne face aux alternatives mates, généralement plus immunes aux reflets, mais ô combien moins habilitées à répercuter de forts contrastes et des variations d’exposition.
Dommage, et on ne le martèlera jamais assez, que la lumière ambiante se reflète, inexorablement, dans la face resplendissante de cet Aspire One.
Et quand bien même l’on pousse le rétroéclairage à fond, les angles de vision en pâtissent, réduits à quelques 165 degrés sur l’axe horizontal.
C’est mieux à la verticale, mais aussi moins utile, d’autant qu’Acer a eu la bonne idée d’intégrer un mécanisme de pivot permettant d’ouvrir l’écran à près de 170 degrés, pour un affichage quasiment inclinable à plat.