Test Acer Aspire S3 : un premier ultrabook pour essuyer les plâtres
Intronisé en septembre dernier, l’Acer Aspire S3 ouvre la voie aux ultrabooks, un nouveau concept dont il est le premier représentant. ITespresso.fr rend son verdict.
Conclusion : trop de concessions tuent l’ultrabook
Jamais deux sans trois. Raison de plus de se tenir aux promesses originelles d’Intel : proposer au consommateur final un poids plume de l’informatique, loin des compromis entre performances et autonomie, deux notions généralement incompatibles.
Celui que l’on vénérait, comme indétrônable, inaccessible à tel point que le consensus n’osait guère remettre en cause son échelle tarifaire exorbitante, tombe de son piédestal.
Tel un élève dissipé appelé au tableau par son instituteur, l’Aspire S3 tergiverse à l’exercice, bafouille ses principes bien acquis et succombe à la tentation de concessions matérielles si draconiennes que l’ensemble en perd son sens.
A trop faire monter les enchères, le commun des constructeurs lancés dans l’aventure ultrabook semble s’être attiré les foudres d’un public de particuliers et de professionnels en quête de bonnes affaires, alors que la crise fait rage.
Acer, qui va chercher dans les 799 euros pour le modèle équipé d’un processeur Intel Core i5, consent certes à des efforts bienvenus, mais les restrictions qui en découlent ternissent un tableau autrement attrayant.
Quand l’illusion ne suffit plus, cette insuffisance est d’autant plus rageante que le système fait preuve d’une époustouflante réactivité à laquelle Windows 7 n’a guère habitué ses plus fidèles utilisateurs.
En point d’orgue d’un concept prometteur, le stockage hybride tire son épingle du jeu, au même titre que certains dispositifs intégrés, tels que le pavé tactile.
Reste à espérer qu’Acer poursuive sur cette lancée et donne suite à cette première entreprise encourageante, en dépit de ces désillusions qui feront selon toute vraisemblance du S3 un Malgré-Lui de l’informatique.