Test BlackBerry PlayBook : une « tablette colosse aux pieds d’argile »
Avec sa tablette tactile BlackBerry PlayBook, RIM investit un nouveau champs de concurrence. ITespresso.fr a pris le temps de tester l’appareil qui a certaines qualités mais aussi des gros défauts.
Audio et jeux
Est-il encore nécessaire de faire les présentations de ce fichier FLAC de Michael Jackson ?
Lui qui n’a pas plu à l’Acer Iconia Tab A500 (voir le test) n’a pas rencontré plus de succès une fois transféré dans la mémoire interne de la Playbook.
Est-ce un signe ? Toujours est-il que la compatibilité est sacrément limitée avec le lecteur de BlackBerry OS.
C’est tout bon pour des MP3 jusqu’à 320 kbps, mais la tablette ne veut entendre parler ni de .WAV, ni de .OGG, entre autres.
Peut-être existe-t-il sur l’App World des solutions alternatives disposant des codecs appropriés.
Pour autant, l’application de lecture audio n’est pas à jeter trop vite aux orties.
Elle marque même des points avec sa reconnaissance des tags ID3 (version 2) et son intégration idéale au bureau BlackBerry OS.
De plus, le son issu des enceintes stéréo intégrées (et très discrètes) est clair, d’une qualité satisfaisante.
Puissant notamment à volume maximal, l’ensemble suffira à animer une pièce de taille conventionnelle.
L’enveloppe manque tout de même de pureté et les basses sont réduites à leur plus simple expression.
En revanche, on échappe à la saturation et aux grincements dont souffrent certaines tablettes.
Au niveau des jeux, « faute de grives, on mange des merles », pourrait-on dire.
Au vu du nombre ridicule de logiciels de divertissement fournis d’origine avec BlackBerry OS, il est bien difficile de se forger une opinion quant aux performances de la PlayBook dans le domaine.
Les quelques jeux d’action et de course disponibles sur l’App World sont traditionnellement les plus gourmands en ressources.
Quant au démineur et compagnie, ils n’apportent guère de valeur ajoutée.
Le modèle Playbook de base offre 16 Gigaoctets d’espace de stockage. Forcément, on se dit que le constructeur a vu large.
En effet, les bons jeux (généralement volumineux) ne sont pas légion sur la plateforme de téléchargement.
Heureusement pour les joueurs, les développeurs dépêchés par RIM travaillent d’arrache-pied pour adapter des milliers d’applications Android.
En conséquence, peu de programmes exploitent les possibilités offertes par le multitouch. Il en va de même avec l’accéléromètre, dont l’axe Y vertical est à peine sollicité.
Les quelques titres qui en permettent l’utilisation se révèlent pourtant agréables à prendre en main.
Reste à croiser les doigts en attendant que l’App World se remplisse.
(Lire la fin du test page 11)