Multimédia : digne d’un netbook
Bon netbook ne saurait mentir. Le HP Mini 210 n’y fait pas exception. Sur le créneau du multimédia, ses performances médiocres le placent dans la moyenne. Sans pilotes dédiés, la puce graphique Intel HD se montre même incapable de réagir aux sollicitations de 3DMark 06.
Inutile de préciser que la mouture 2011 dudit 3DMark n’est pas supportée par les 256 Mo de mémoire vidéo partagée.
Les résultats sont similaires avec des jeux de dernière génération. Les gamers se contenteront d’un solitaire ou à la rigueur de jeux de stratégie peu gourmands en ressources.
Installer les derniers drivers atténue le mal, sans se substituer à un matériel faiblard, tout juste bon à restituer des films en DivX ou à la rigueur des MKV de disques Blu-Ray rippés.
L’absence d’un lecteur de disques optiques se fait rapidement ressentir, mais le consommateur est prévenu. La loi du netbook bannit tout équipement du genre. Les dispositifs USB se posent en alternatives plus indispensables que facultatives.
A la lecture successive des trailers de Terminator 3 et de La Tour Montparnasse Infernale (allez savoir pourquoi ces deux longs métrages plus que d’autres), la machine chauffe, émet un léger vrombissement, mais tient bon la barre.
Globalement, le rendu passe à l’oeil du spectateur lambda. Les plus attentifs distingueront une trame parasite et une granulation de l’image. Le piqué n’est pas non plus à la fête, notamment lors du visionnage de films muets d’époque.
Inexorablement, les tares acquises par la dalle à sa fabrication ne s’estompent pas le moins du monde. Au contraire, elles paraissent encore plus apparentes lorsque les conditions d’éclairage dépassent un certain seuil.
L’amélioration la plus louable provient du circuit sonore. Ce n’est pas encore la révolution, mais la collaboration avec le rappeur Dr Dre porte ses fruits.
Souvent décriée pour son adéquation restreinte avec les sonorités du rap, du R&B et du hip-hop, la technologie Beats Audio subit une réadaptation à la sauce HP.
Au final, le rendu gagne en clarté. Les craquellements disparaissent comme par magie et le son en devient moins agressif à l’oreille.
Il est presque trop plat, au casque comme par le biais des haut-parleurs intégrés. Ces derniers sont toutefois de bonne facture en plus de jouer la carte de la discrétion.
Poussé au paroxysme des fréquences sonores, Beats Audio lutte avec bravoure. Il offre des aiguës de qualité et des basses tout juste renforcées, non exagérées.
Dommage pour les médiums, étouffées dans un grésillement qui condamne entre autre les amateurs de rock à se tourner vers d’autres solutions.
Ils auront auparavant pris le soin de sourire à la webcam frontale. Fonctionnelle et juste (ou presque) dans son rendu des tons, celle-ci n’a pas à rougir de sa résolution bridée à 1,3 million de pixels.
Elle y gagnerait pourtant, tant elle tire parfois vers le bleu. Pour de la visioconférence, c’est amplement suffisant.
De quoi clore en beauté un chapitre multimédia qui voit le Mini 210 s’élever au niveau de la concurrence. Sans plus, ni moins.
(lire la suite du test en page 11)
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