Test HP Pavilion DV6 : méfiez-vous de l’eau qui dort
Le banc de tests d’ITespresso.fr accueille le Pavilion DV6, un ordinateur portable 15,6 pouces signé HP. Il est disponible à 499 euros.
Multimédia : inégal, mais convaincant
Sans équivoque, HP semble se complaire sur le créneau de la banalité. C’est du moins ce que laisse supposer un écran qui cumule autant d’avantages inattendus (et par là même bienvenus) que d’inconvénients notoires.
Au premier regard, ces quelques reflets prononcés sur une dalle encore vierge de toute image projetée, simplement exposée à lumière du jour, augurent pourtant du pire. L’aspect brillant garde une longueur d’avance en termes d’esthétique, mais les rayons du soleil, même discrets, sont toujours l’un de ses pires ennemi.
A l’armada des empêcheurs d’afficher en rond s’ajoutent la poussière et les traces de doigts. Sans un seul aimant, le Pavilion DV6 réussit la prouesse d’agglomérer le tout à la vitesse de l’éclair. Vive les chiffons microfibre.
La saleté se répandra sans aucune difficulté et ne trépassera guère qu’à l’heure de s’apposer sur cette bordure bien intégrée, d’un noir laqué qui efface les tares dont souffre notamment le dernier modèle de la série Mini 210, testé par nos soins.
Malgré une technologie Full HD, on reste forcément sur sa fin en constatant que la résolution native du panneau intégré ne dépasse pas les 1366 x 768 pixels. Ce qui pourrait forcer à l’utilisation d’un écran externe, auquel cas en bureautique, un bon 1920 x 1080 passe comme une lettre à la poste.
Tant que l’on se cantonne à des images fixes, le rendu des couleurs tient ses promesses, si l’on excepte un manque criant de chaleur dans les rouges. Le réglage d’usine accuse un manque généralisé de température et par la même occasion de profondeur des tons.
L’évidence se révèle au grand jour lorsque des séquences vidéo supplantent le simple bureau inerte. Le contraste en pâtit lui aussi. Nul besoin d’une sonde pour constater que les prétendus noirs sont loin d’être de véritables noirs.
Placé à côté d’un MacBook (dalle IPS), le Pavilion DV6, sans excessivement faire pâle figure, éprouve toutes les peines imaginables pour soutenir la comparaison.
C’est en revanche nettement plus convaincant au niveau de la luminosité. Les reflets incessants demeurent toutefois, inlassablement, proscrivant une utilisation prolongée en extérieur.
Le Pavilion DV6 s’amourachera bien plus d’une pièce sous-exposée. Il fera le bonheur des grands comités (soirée cinéma entre étudiants ?), avec des angles de vision horizontaux frôlant les 170 degrés.
Un petit détour par YouTube et une vidéo en 1080p suffisent à se persuader que cette machine n’est pas un monstre aux performances graphiques insurmontables. A condition de disposer d’une bonne connexion, on n’observe toutefois aucun saut d’image, ni parasite.
Le scintillement caractéristique de nombreux dispositifs multimédia s’estompe lui aussi, laissant place à une fluidité également de mise avec un trailer au format MKV.
L’ensemble reste toutefois terriblement terne, se parant parfois d’une granulation qui ramène vingt ans en arrière, à l’époque des cassettes VHS.
Ceci dit en passant, le HD-DVD a beau n’être qu’un support transitionnel, il est regrettable qu’il ne soit pas pris en charge par le lecteur Blu-Ray intégré.
Malgré son recours à la mémoire partagée, le GPU intégré, un Intel HD Graphics à 1Go, s’en accommoderait certainement sans contrariété.
Mention bien pour la webcam Truevision HD à 1,3 million de pixels. Dénuée de toute précision dans le rendu et affublée d’une légère trame que l’on distingue à intervalles irréguliers, l’image est claire quoique un peu baveuse, mais elle a le mérite de rendre idéalement les couleurs. Ce qui remplira sans coup férir le rôle d’intermédiaire pour une conversation vidéo.
Comme entrevu lors du déballage, tester le circuit sonore est un véritable plaisir ! Si les haut-parleurs intégrés ont tendance à cracher des sifflements disgracieux à plein volume, ils s’avèrent suffisamment performants pour ambiancer une petite pièce, le temps d’une soirée cinéma sur petit écran.
Mais la technologie Audio Beats n’exprime réellement son potentiel qu’à l’heure de vaquer à des occupations plus sérieuses. Le branchement d’un casque ou d’un système audio offre un rendu idéal, pour peu que les fichiers lus bénéficient eux aussi d’un encodage de qualité.
Si la double sortie son se généralise sur les laptops de 15 pouces et plus, il est souvent regrettable de ne pouvoir l’apprécier à sa juste valeur, la faute à une configuration logicielle inadaptée. Ces inconvénients ne se posent pas avec le Pavilion DV6.
En mode 5.1, un petit coup de subwoofer suffit à décupler des basses déjà généreuses en stéréo. Les aiguës s’en tirent non sans moins d’honneur, grâce à une justesse des tons, idéale pour accompagner ses déplacements d’un peu de funk.
Les amateurs de pop-rock ne passeront pas non plus leur chemin et s’offriront des médiums certes globalement étouffées par les fréquences extrêmes, mais rendues avec justesse.
Les plus exigeants se tourneront vers un système 7.1 en transformant, via des profils Windows ou des logiciels dédiés, l’entrée micro en une troisième voie.
(lire la suite du test en page 6)