Test HP Proliant Microserver : toujours là malgré l’adversité
Les mois ont passé depuis son intronisation en remplacement de la gamme MediaServer. Le Proliant MicroServer joue les irréductibles. ITespresso.fr s’est intéressé à son cas.
La caverne d’Ali Baba, version évolutive
Appréciable, cette solide carlingue format micro-tour, comparable au châssis d’un NAS conventionnel, tout juste survitaminé.
A quelque 6 kilos sur la balance sans disque dur en ses entrailles, le Proliant MicroServer sait rester discret, toutes proportions gardées.
Sa connectique ne laisse guère plus indifférent. Forte de capacités de restitution en 1920 x 1200 pixels avec le concours d’un GPU à 128 Mo de mémoire partagée, le port VGA a tout d’un extra pour un serveur d’un tel acabit.
Quoique le dispositif se suffise à lui-même sans affichage, on s’accommode tout naturellement d’un contrôle visuel des opérations par un autre biais que celui d’une interface Web souvent incohérente car élaborée à qui mieux mieux.
Un tour du propriétaire permet de recenser 7 ports USB, dont 4 frontaux, résolument trop proches les uns des autres pour prétendre y relier sans encombre certains périphériques.
A l’arrière, l’on soulignera comme il se doit l’heureuse implémentation d’un e-SATA et la disponibilité de deux slots PCI-Express, respectivement à x1 et x16.
Plus discutable, la présence d’un seul connecteur Ethernet, certes en Gigabit avec prise en charge des trames Jumbo, mais il eût été autrement plus judicieux (et à peine plus onéreux) d’opter pour un second RJ45 et une éventuelle liaison d’interfaces pour améliorer les performances.
Pour corriger le tir, l’alimentation interne à 200W augure d’une machine peu énergivore. Le cordon d’alimentation universel fourni en complément dispense de se coltiner un bloc secteur aussi malvenu que disgracieux.
Passé ce tour du propriétaire, le regard se pose sur ce panneau frontal criblé de trous d’aération et doublé d’une grille de rétention de la poussière.
Mention bien pour l’accessibilité : un déverrouillage avec les clés fournies et la caverne d’Ali Baba s’ouvre sans rechigner, pour laisser transparaître les 4 baies S-ATA à 6 Gbits/s, idéalement espacées dans l’optique d’une ventilation naturelle plus efficace.
Les disques magnétiques trouvent place dans de mini-racks qui évitent de connecter tout câble. Il suffit de fixer quatre vis, d’enficher le tout et c’est prêt en un tournemain. Un bon point que cette évolutivité.
La partie supérieure du MicroServer est également amovible. Elle donne accès à un emplacement réservé à un un éventuel lecteur de disques optiques.
Un rapide coup d’oeil laisse entrevoir un couple de ventilateurs, dont l’un alimenté en 12V. Son gabarit laisse augurer de nuisances sonores prononcées, d’autant plus qu’il est impossible de le contrôler manuellement via le BIOS.
Quelque vis et l’on accède au coeur de ce système monoprocesseur, soudé de surcroît à la carte mère. Moins onéreux, certes, mais irremplaçable. Un immobilisme qui proscrit tout passage à la vitesse supérieure.
L’histoire retiendra néanmoins qu’il s’agit d’un méritoire AMD Athlon II N40L double coeur à 1,5 GHz, tout en contraste avec ces Atom poussifs généralement implémentés dans ce type de dispositifs.
HP prend le soin d’y adjoindre une généreuse offre de cartes réseau, de blocs d’alimentation plus puissants et de périphériques de stockage externe : lecteur optiques, sauvegarde sur bande… en option.
En effet, au fin fond du carton d’emballage ne trônent guère qu’un cordon secteur, un dépliant de mise en route et un manuel détaillé logé sur CD-ROM.