Test HP Proliant Microserver : toujours là malgré l’adversité
Les mois ont passé depuis son intronisation en remplacement de la gamme MediaServer. Le Proliant MicroServer joue les irréductibles. ITespresso.fr s’est intéressé à son cas.
Aussi discret que distingué
Pour le moins fastidieuse, la transition du RAID0 vers le RAID1 (sauvegarde en mode miroir, réplication de disque à disque avec redondance à N-1 éléments) accouche néanmoins d’une insignifiante baisse du débit.
Aussi, à quelque 50 Mo/s, stables avec le disque dur Seagate à 7200rpm fourni en complément, on préférera cet dernier ordre de marche au JBOD (Just a Bunch Of Disks), qui double dans l’absolu la capacité de stockage, mais sans aucune protection des données.
Fait suffisamment rare pour être souligné, le Proliant MicroServer semble tout aise avec les petits fichiers, qu’il ingurgite sans trépasser, tel un métronome.
Qui plus est, il s’en tire avec les honneurs à l’heure de traiter des contenus autrement plus volumineux, comme une image ISO de DVD double couche (plus de 8 Go). Le débit en lecture tutoie parfois les 85 Mbits/s en fonction de la bande passante disponible.
Les accès multiples perturbent nettement plus les maigres 2 Go de RAM implémentés en standard (dont 128 Mo pour le contrôleur graphique), extensibles à 4 Go avec des modules de DDR3 ECC à 1066 ou 1333 MHz, au format traditionnel, donc moins onéreux qu’une solution propriétaire.
Au-delà de 4 à 5 requêtes simultanées, le micro-serveur sombre dans une léthargie dont il ne ressort guère qu’au prix d’une ou deux opérations annulées çà et là sur l’un ou l’autre des postes impliqués dans ce martyre.
C’est d’autant plus dommageable que les périphériques USB sont virtualisés sans accroc.
Les pools de stockage intègrent disques durs externes et autres clés et une fonctionnalité annexe permet de centraliser une ou plusieurs imprimantes. Pas de prise en charge des scanners, y compris ceux intégrés aux dispositifs multifonctions.
Autre défi de HP – relevé avec brio s’il en est – ramener les nuisances sonores à leur strict minimum. La fiche technique indique 21.4 dBA en activité.
Sans sonde pour procéder aux vérifications de rigueur, l’oreille suffit à corroborer ces valeurs : en terrain dégagé, les ventilateurs, principaux éléments perturbateurs, ne sont audibles qu’à quelques mètres.
Remisé dans un quelconque cagibi, le MicroServer se fait si discret qu’on en oublie sa présence. Le peu de composants qu’il embarque limitent d’autant son enveloppe thermique et les bouffées de chaleur attenantes.