Test HP Slate 2 : l’enfer, c’est Windows
Passée entre les mains d’ITespresso.fr, la tablette professionnelle HP Slate 2, équipée de Windows 7, a droit à son test et au verdict de rigueur.
Conclusion : Windows 7 père de bien des maux
Loin d’un a priori pourtant si tentant à l’heure d’évoquer l’adéquation hasardeuse de Windows 7 et des tablettes tactiles, la réalité rappelle bien trop vite à l’attente pesante d’un successeur hybride qui promet, fort de son interface Metro, un renouveau pour les terminaux mobiles.
Faute de mieux, HP compose avec les moyens du bord. WebOS relégué au rang de l’open source, l’éventualité d’une implémentation d’Android passée à la trappe en parallèle, ne reste guère que le concours de Microsoft pour déployer une solution destinée aux professionnels.
En dépit d’un tableau d’emblée assombri sous l’égide d’un système d’exploitation au comportement indésirable, tout n’est pas à jeter aux orties dans cette tablette.
Propice au mariage des genres, entre nomadisme et sédentarité, l’adoption d’un format 8,9 pouces aurait d’ailleurs pu remplir l’office d’une base solide, jusqu’à laisser augurer d’un compromis idéal entre agrément performance et autonomie (en l’occurrence, quelque 7 heures au compteur).
Il n’en est rien, ou tout du moins pas grand-chose. L’inéluctable vérité d’un ensemble incohérent à plus d’un titre érige en point noir les errements d’un écosystème logiciel dont la vacuité limite d’autant les champs d’application de la Slate 2.
Outre une solidité relative, empreinte d’une vrai-fausse modularité de l’ensemble, la pauvreté de la connectique trouve en ces décevantes interfaces sans fil un remarquable écho.
Et que dire de cet accéléromètre aux abois ? De cette dalle IPS en retrait significatif ? C’est sans compter une évolutivité réduite à la plus simple austérité d’une station d’accueil qui peine à rééquilibrer la balance, si commode fût-elle à l’usage.
Quelques éléments disparates s’affichent tout de même en qualité de bons, voire d’excellents élèves. En tête de liste, ce stylet précis, réactif, agréable à prendre en main.
Autres emblèmes d’une qualité répercutée à l’envi, le SSD interne et le bus USB, tous deux aussi véloces qu’endurants. Le rendu honorable des capteurs d’images intégrés et le son mielleux d’une prise casque aux allures d’ovni parachèvent un succès en demi-teinte.
Mais le mal est fait. Auteur d’un quasi-sans-faute à l’heure d’associer un processeur Atom à 1,5 Ghz et 2 Go de RAM, HP s’en retournera volontiers vers Microsoft, saboteur inopiné d’un produit qui aurait mérité meilleur sort.
Points positifs
- Universalité de Windows 7 (pilotes, logiciels)
- Intégration idéale au sein d’un parc informatique d’entreprise
- Efficacité de l’écosystème applicatif HP
- Commodité du pointage au stylet
- Vélocité, endurance et stabilité du SSD comme du bus USB
- Bonne tenue de la webcam et du capteur photographique dorsal
- Qualité du rendu sonore via la prise casque
- Station d’accueil bien pensée
Points négatifs
- L’ensemble fait son poids (plus de 700g), ce qui contrarie d’autant la mobilité
- Solidité inégale de la tablette comme des accessoires
- Que d’égarements de la part de Windows 7, notamment en multitâche !
- Pauvreté globale du parc applicatif
- Interface utilisateur peu adaptée au contrôle tactile
- Accéléromètre aux abois
- Connectivité sans fil… et sans étincelle !
- Dalle IPS en retrait
- Peu d’options de sécurité ; évolutivité matérielle proche du néant