Test Kensington KeyFolio Expert : quand les claviers se plient en quatre (bonus galerie photos)
A mesure que les tablettes font leur nid en entreprise, se fait ressentir la nécessité de leur adjoindre un clavier. Dans cet esprit, Kensington met en lumière son KeyFolio Expert. Tour d’horizon et galerie photos.
Il y a mieux, mais c’est plus cher
Passé cet intermède, seule une pression maintenue entre 1,5 et 5 secondes sur l’unique interrupteur du KeyFolio entraîne une mise sous tension – ou une extinction, c’est selon.
De quoi s’épargner les effets secondaires des appuis accidentels, souvent conséquence d’un rangement à la va-vite et des contacts ou frottements qui s’ensuivent dans une sacoche trop exiguë.
Dans cette lignée, après une minute, indépendamment des éventuels paramètres régissant le terminal auquel il est connecté, le dispositif passe en mode veille.
Ce qui s’avère rédhibitoire en vue d’un test d’autonomie (difficile de s’imaginer presser machinalement une touche toutes les minutes) est une bonne chose pour éviter les décharges subites de la batterie aux moments les plus inopportuns.
Mais dans la pratique, il y a peu de souci à se faire à cet égard. Les 80 heures qu’annonce fièrement Kensington n’ont rien d’une publicité mensongère. Avec une telle longévité, le manque temporaire d’un câble USB ne se fait guère ressentir.
En sortie d’usine ou après réinitialisation, le clavier n’a pas de tablette attitrée. En cette éventualité, le mode d’appairage (« appariement » sur la notice) s’initie automatiquement et le périphérique est détectable à une bonne dizaine de mètres alentour.
Venu l’heure de fixer une tablette sur ce piédestal qui lui est promis, l’on s’aperçoit que la constitution du KeyFolio Expert accouche d’une expérience plus que mitigée en mode portrait.
C’est pénalisant pour certains usages comme la lecture, l’oeil s’adaptant bien mieux, par nature, à une présentation en colonnes.
Même à l’horizontale, les tablettes de 10 pouces tiennent moyennement la posture avec un système de fixation basé sur un revêtement adhésif qu’auraient pu supplanter des élastiques ou un quelconque socle doté de clips de sécurisation.
La tenue d’ensemble en eût été bien plus satisfaisante et très certainement plus durable.
Qu’à cela ne tienne, la frappe est bien équilibrée. Sans s’avérer démesurément rigides, les touches, usinées droit sans ce biseau caractéristiques de certains netbooks, offrent une course respectable, idéalement dosée.
La saisie de texte peut se prolonger sans que mal se fasse ressentir, avec en outre un écart correct entre les touches, ce qui minimise les erreurs de frappe.
Les nuisances sonores restent elles aussi limitées, tout juste audibles en environnement de type open space, quand bien même les plus énergiques auront soin de ralentir la cadence pour éviter de s’écraser les phalanges sur le bureau : le KeyFolio est fin !
Plus dommageable, l’absence d’un quelconque repose-poignets contraint à se réserver un recul supplémentaire que l’on ne trouve pas nécessairement dans certaines situations, notamment en mobilité, dans les transports en commun.
Attention, en aparté, à faire coïncider la langue système avec l’agencement français du clavier. A titre d’exemple, un collègue possesseur d’une tablette localisée au Royaume-Uni saisira par défaut en QWERTY, même avec un Keyfolio en AZERTY.
Rien à redire, en revanche, sur la stabilité de la connexion Bluetooth. Il n’est pas de micro-coupures pour dénaturer l’expérience. En tester la portée se révèle peu pertinent, étant donné que le clavier est conçu pour faire corps avec la tablette.