Test Nokia Lumia 800 : de l’audace, toujours de l’audace

Mobilité
Nokia Lumia 800 Bing

Ambassadeur de Windows Phone Mango, le Nokia Lumia 800 s’est affiché sans gêne comme le Petit Prince des smartphones. Les doute que laisse planer la légitimité d’une telle entreprise valaient bien un test.

Superstar du moment, le Lumia 800 n’est ni l’instigateur, ni l’ultime représentant d’une gamme de terminaux acquis à la fraîcheur de Windows Phone Mango.

Au gré de campagnes publicitaires et de conférences savamment orchestrées, le premier fruit de l’alliance version 2.0 entre Microsoft et Nokia s’est fait une place de choix aux Champs-Elysées des smartphones.

L’attention dont il a bénéficié n’est pas longtemps restée inaperçue aux yeux d’un public ratissé au sens large : à la convoitise du consommateur lambda s’adjoint en effet une habile tentative d’incursion dans le monde professionnel, sous l’égide d’un concept plus que d’un simple mobile.

Concrétisation matérielle des atomes crochus qu’entretiennent depuis belle lurette les deux parties à son origine, le Lumia 800, mielleux s’il en est de par son appellation, marque une réorientation stratégique qui clairsème un peu plus un écosystème logiciel divisé.

Entre les feux du vieillissant Symbian et les promesses de la jeune pousse Meltemi, Windows Phone 7 s’octroie une place au soleil, de quoi augurer d’un avenir florissant… sur le papier.

Mais quand toutes les ambitions d’un constructeur tiennent à un smartphone (en témoigne ce Lumia 710 relégué au ban de la téléphonie mobile), rien n’est jamais joué.

Détonateur de circonstance, Mango s’impose comme l’argument primordial à l’heure de dépoussiérer un conservatisme que les rumeurs estivales auraient volontiers imputé à ce rachat un temps prétendu de Nokia par Microsoft.

L’alliance opportune qui s’y est finalement substituée est l’occasion de mettre en valeur un ensemble logiciel issu d’une collaboration avec 175 développeurs, géniteurs d’applications comme s’il en pleuvait.

Fort d’une promesse alléchante, en l’occurrence le franchissement, fin 2012, du cap des 200 000 titres sur son Marketplace, Microsoft attend sagement l’arrivée de Windows 8.

Comme si le Lumia, en bouc émissaire idéal, ne constituait qu’une entrée en matière ou tout au plus un galop transitionnel destiné à faire passer la pilule d’une dualité qui contrarie la convergence des systèmes.

A vouloir persister dans l’ambivalence, Nokia, attentiste à ses heures, parvient-il réellement à relancer la dynamique avec un produit cohérent ? ITespresso.fr a tenté d’y voir plus clair.

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