Test Nokia Lumia 800 : de l’audace, toujours de l’audace
Ambassadeur de Windows Phone Mango, le Nokia Lumia 800 s’est affiché sans gêne comme le Petit Prince des smartphones. Les doute que laisse planer la légitimité d’une telle entreprise valaient bien un test.
Des étoiles plein les yeux
Peu habitué à faire dans le strass, encore moins dans les paillettes, Nokia délaisse l’austérité pour une minuscule boîte haute en couleurs.
De quoi laisser entendre que l’esthétique reste un critère déterminant dans l’élaboration d’un smartphone. Aussi aguerri que puisse être l’oeil du consommateur à la page des technologies mobiles, un produit à la silhouette avantageuse fait toujours son effet.
Aussi graphiques qu’informatives, les six faces de l’emballage offrent un aperçu de l’écosystème Windows Phone Mango. On y entrevoit l’App Marketplace, les services connectés, le tout tactile en façade et cette interface à base de tuiles carrées.
Généralement reléguée au placard, la housse fournie déroge aux traditions et s’impose comme une seconde peau dont la finesse fait mouche avec ce châssis incurvé toujours aussi agréable à prendre en main, malgré ces 142 grammes sur la balance.
Quand bien même il ne s’agit que d’une couche de plastique malléable, cette protection sied si bien au Nokia Lumia que l’oeil s’en accommode en cinq sec. A défaut d’être chic, le « cheap » peut s’avérer salvateur.
Vraisemblablement pour des raisons de coût, Nokia a fait le choix d’inclure plusieurs manuels d’utilisation. L’un en anglais, un autre en allemand, un troisième en espagnol… et comble, pas un mot de français ! Gageons qu’il s’agit là d’un simple oubli.
A ce stade, la bête est presque utilisable. Tout juste lui manque-t-il une carte micro-SIM, à insérer dans le logement réservé à cet effet et accessible par la façade supérieure du combiné.
L’ouverture presque trop sécurisée du clapet de protection ne nécessite toutefois qu’un minimum de dextérité. Même constat pour les composants dans leur ensemble, idéalement intégrés, malgré l’impression contrastée qui se dégage d’un rapide tour du propriétaire.
Aucun bouton sur la gauche ! Tout est déporté aux antipodes, désavantageant significativement les gauchers, contraints à forcer du tendon pour régler le volume, initier une mise en veille et solliciter l’appareil photo.
Si sensibles qu’il arrive de les enclencher inopinément, ces mêmes commutateurs matériels s’avèrent silencieux à la manipulation. Un bon point tant les pressions se multiplient, en dépit d’un contrôle semi-tactile.
Dissimulés dans le fond du carton, une paire d’écouteurs tour de cou et un adaptateur secteur régionalisé (prise française, en l’occurrence).
Point commun entre les deux dispositifs, le câble est tout juste assez long pour garantir une flexibilité propice à une mobilité exacerbée.
Empreintes d’un fragilité doublée d’un agrément désastreux, ces oreillettes bas de gamme ont tendance à s’emmêler dans un indescriptible enchevêtrement de fils. Heureusement, Nokia épargne à l’utilisateur ce coude en voie de disparition, au profit d’une connexion ferme, durable.