Test Nokia Lumia 800 : de l’audace, toujours de l’audace

Mobilité
Nokia Lumia 800 Bing

Ambassadeur de Windows Phone Mango, le Nokia Lumia 800 s’est affiché sans gêne comme le Petit Prince des smartphones. Les doute que laisse planer la légitimité d’une telle entreprise valaient bien un test.

Un joyeux méli-mélo

Elément déterminant à l’usage des smartphones, le clavier pâtit nécessairement d’un diagonale d’écran cantonnée en-deçà des 4 pouces, mensuration pourtant devenue monnaie courante.

A l’instar de l’iPhone, le Lumia 800 fait ainsi fi des standards pour embarquer une dalle de 3,7 pouces.

Ce qui n’empêche pas son clavier d’offrir une expérience plaisante à la saisie.

Mises en valeur  avec à-propos, les touches fréquemment sollicitées dans l’exercice de la frappe (retour, espace, arobase, majuscule) sont disposées de façon à être accessibles sans peine.

Le basculement entre la configuration alphabétique, la disposition numérique et le volet des caractères spéciaux s’effectue en toute fluidité et la précision du tactile est au rendez-vous.

Par voie de conséquence, la correction automatique ne délivre que rarement ses services. Lorsqu’elle entre en jeu, les résultats sont toutefois bien plus probants que sur iOS.

La composition de courriels reste un sacerdoce auquel ne se livreront que les plus téméraires. D’autant plus que la synchronisation de comptes de messagerie a tout d’un chemin de croix.

Les options et les profils préchargés (dont les réseaux sociaux) ont beau abonder, la mise à jour d’une boîte laissée à l’abandon ne serait-ce que quelques jours durant nécessite une sacrée dose de patience, malgré une réactivité autrement avérée.

Passe encore ce léger temps de latence à l’exécution d’actions telles que le zoom par pincement, mais est-il vraiment admissible d’imposer au mobinaute un florilège textuel digne d’un site Internet de l’an 2000 ?

Le souffle de cette mauvaise impression ne perdure guère : le ressenti est tout autre une fois exploré l’écosystème Nokia.

Grâce à la précision et l’indépendance (mode hors-ligne) du GPS intégré, l’application Drive, signée de la griffe du constructeur finlandais, est un régal pour se déplacer d’un point A à un point B.

Y chercher des applications plus approfondies relèverait d’une exigence légitime, mais c’est trop demander à un outil de géolocalisation dont le socle repose sur une base de données moins étoffée que celle de Google Maps.

Pour autant, la fonctionnalité apparentée à Street View suffira à guider le salarié mobile dans ses déplacements impromptus, jusque dans les transports en commun.

Quand les dispositifs traditionnels de TomTom et consorts cantonnent leurs services à des territoires délimités, Nokia met à disposition des mobinautes, à raison de plusieurs dizaines de mégaoctets par téléchargement, un large éventail de cartes.

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