Test Nokia Lumia 800 : de l’audace, toujours de l’audace
Ambassadeur de Windows Phone Mango, le Nokia Lumia 800 s’est affiché sans gêne comme le Petit Prince des smartphones. Les doute que laisse planer la légitimité d’une telle entreprise valaient bien un test.
Vous avez dit multimédia ?
A souligner d’emblée, cette remarquable qualité des appels voix en 3G. Le bon vieux GSM s’en tire avec les honneurs.
Plus curieux, voire incompréhensible en région parisienne, cette tendance maligne à accrocher le réseau Edge quand de nombreux mobiles captent sans encombre la 3G.
Calme bienvenu dans la tempête urbaine, le haut-parleur intégré remplit avec brio son office et permet d’entretenir une conversation intelligible sans s’abîmer les tissus auditifs.
Les moins mélomanes feront volontiers table rase de la qualité sonore. A tort ou à raison, telle n’est pas la question, mais le constat est unanime : le système stéréo intégré est à jeter aux orties, tant il étouffe dans un châssis qui n’est pas taillé à ses aises.
Certes, sa puissance permettra d’ambiancer un bureau ou une salle de réunion, mais au prix de sonorités parfois inintelligibles.
Empreinte d’une froideur prononcée en dépit d’une restitution ample du spectre des fréquences, l’écoute confronte l’oreille alerte à des aiguës excessivement mises en valeur, à limage de tintements de cloche.
S’y superpose ce souffle parasite si caractéristique des smartphones. Et l’audio de perte en crédibilité, inéluctablement, sans qu’un égaliseur aux abonnés absents ne corrige le tir.
Que dire enfin de cette cruelle absence de codecs ? L’influence néfaste d’un système fermé refait surface et rappelle, si nécessaire, que Microsoft n’a toujours pas ouvert aux quatre vents son moulin logiciel.
Preuve en est de ces cruelles incohérences dont souffre le client de partage DLNA. Les plus aguerris relèveront le défi d’une mise ne place fastidieuse, mais le doute subsiste au sujet du particulier lambda.
Regrets et lamentations s’amplifient dès lors que l’on constate que la portée du Wi-Fi semble supérieure à la moyenne.
Le débit suit en 802.11g, une fois le bon réseau accroché : tout juste un peu plus d’une minute pour rapatrier dans Nokia Maps les données cartographiques de l’Irlande (35 Mo).
