Test Samsung Galaxy Note : l’hybride roule au diesel
Enigmatique terminal que ce Samsung Galaxy Note. Mi-smartphone, mi-tablette, il s’est imposé tel un concept à part entière. ITespresso.fr a fait le tour de la question.
Les miracles du S-Pen
Malgré l’abondance applicative d’Android, Samsung a jugé bon de n’implémenter en standard qu’un strict minimum. C’est somme toute peu de chose que d’adopter une telle vision réductrice, mais à elle seule, S-Memo remplit un office polyvalent.
Associée à son S-Pen attitré, l’application fait des merveilles, en qualité de bloc-notes interactif, doté comme il se doit de fonctionnalités de base, mais doué d’une interaction particulière avec le système, revisitant un tant soit peu le concept du smartphone.
L’offre de base reste néanmoins proche du désert applicatif. Tout au plus Google mise-t-il, comme à l’accoutumée, sur une intégration presque irréprochable de son écosystème au sein des clients de messagerie, de l’agenda et du répertoire de contacts.
Fonctionnelle à plus d’un titre, une suite bureautique Polaris Office parvient à tirer son épingle du jeu, bien aidée en cela par une reconnaissance d’écriture toujours au beau fixe.
L’adverbe circonstanciel demeure en effet de rigueur, alors que les démarches initiales en ce sens remontent à deux décennies. Naissait alors la gamme de PDA Apple Newton et son système de graphie cursive.
En vingt ans, la technologie elle-même n’a guère progressé, mais les applications qui en tirent partie sont devenues monnaie courante.
Pourtant, si peu de titres issus de l’Android Market semblent apporter au stylet une plus-value. Encore seul sur son marché à l’heure actuelle, le Galaxy Note pâtit de sa singularité. Il convient de douter d’une quelconque évolutivité, à moins que n’émerge enfin une concurrence tant attendue.
En dépit d’une configuration matérielle mastoc, le terminal affiche de criantes limitations à l’heure d’ouvrir des fichiers PDF ou des diaporamas riches en images.
En conséquence, le spectre d’usages que revêt cet hybride s’amoindrit et trahit l’utilité d’une transition vers les processeurs à quatre coeurs. Ce que concrétisera peut-être une prochaine version du Note, enfant de la révolution des plates-formes mobiles.
A ce sujet, l’accent est mis sur la sécurité, non au niveau des données, mais du périphérique. En témoignent ces options de définition d’administrateurs multiples et de désactivation à distance, toutefois dépendantes d’une connexion au réseau Wi-Fi ou 3G.
Dans la lignée de cet effort louable, le mobinaute un tant soit peu bidouilleur saura saluer la commodité du gestionnaire de tâches, auteur d’un retour gagnant après la tempête Android Froyo 2.2, qui prônait le recyclage à l’envi de la mémoire, sans « tuer » les processus.
Les plus téméraires s’essaieront à l’explorateur de fichiers, toujours aussi sommaire, à l’apparence austère, mais d’un caractère intuitif prononcé, doublé d’une réactivité et de taux de transferts satisfaisants entre le module de mémoire interne, et les mémoires de masse externes.