Test Seagate GoFlex Satellite : le multimédia voyage bien
Le multimédia nomade a le vent en poupe chez Seagate. Mais que valent ses disques durs Wi-Fi, censés apporter aux foyers connectés le chaînon manquant d’une expérience audiovisuelle interactive ? Réponse avec le test du GoFlex Satellite.
Le multimédia, vers l’infini et au-delà
En ces temps où la multiplication des appareils connectés donne aux foyers des airs de magasins d’électronique, Seagate concentre, en un boîtier dénommé GoFlex Satellite, la puissance et la polyvalence d’un serveur multimédia autonome équipé d’une connexion Wi-Fi en mode ad-hoc.
D’un noir laqué propice aux éraflures comme aux simples traces de doigts, ce dispositif léger et maniable n’affiche en surface que deux diodes destinées à indiquer les états respectifs de la batterie et de l’interface de communication sans fil.
Seagate lui confère trois ans de garantie avec retour atelier et le livre dans un emballage bien scellé, riche en mentions vaniteuses et en superlatifs. C’est de bonne guerre avec ces produits encore peu répandus sur le marché.
Le véritable potentiel, s’il en est, se trouve à l’intérieur, avec un disque dur SATA de 500 Go, soit près de 600 films au format DivX.
Après un pression sans forcer sur le bouton de mise en action, discrètement logé dans un renfoncement pratiqué à même le châssis, 40 secondes sont nécessaires pour une initialisation complète du dispositif.
Passé ce laps de temps, et les quelques soucis aléatoires de démarrage exceptés dans le cas d’une liaison simultanée au secteur, l’appareil émet un signal Wi-Fi à la norme 802.11n, détectable comme un réseau sans fil traditionnel.
A ceci près qu’au mode infrastructure se substitue le point-à-point (PTP), dans le cadre d’une liaison non sécurisée, restreinte à deux terminaux, sur le principe d’une relation de serveur à client.
A cet effet, le GoFlex Satellite monopolise une interface sans fil pour chaque machine avec laquelle il communique.
Et quand bien même l’accès au Net reste théoriquement envisageable sur les terminaux dotés de plusieurs contrôleurs matériels, les conflits logiciels ont tôt fait de dissuader l’utilisateur de faire la part des choses entre une ouverture hasardeuse des pages Web et des redirections intempestives vers la page d’administration du GoFlex.
Agissant comme un serveur, ce disque multimédia ne remplit toutefois pas la fonction de client sans fil. L’alimenter en contenus requiert ainsi le branchement à un ordinateur personnel muni de Windows XP et ultérieurs. Pour Mac OS, la compatibilité est avérée à partir de la version Leopard 10.5.8.
Cet appairage des plus classiques s’effectue par le biais d’un câble USB solide mais diablement court, et dont l’étrange format tend à nuire à l’expérience mobile, alors qu’un cordon traditionnel aurait fait l’affaire.
Seagate justifie toutefois l’implémentation d’une telle connectique par son universalité. « On peut changer plus facilement le disque dur, voire se dispenser du boîtier GoFlex« , estime Grazia Valentino-Boschi, représentante de Seagate. Ce produit est donc évolutif.
Auparavant, il aura fallu déloger un cache de plastique dur fermement accroché à un châssis dont le seul orifice traduit la présence d’une fiche secteur dédiée à un adaptateur 5V à la connexion suffisamment ferme pour épargner au GoFlex des débranchements subits.
Le chargeur allume-cigare est également de la mise. Une troisième solution pour revigorer la batterie, se contenter d’une liaison en USB. Et pour cause, le disque est auto-alimenté !