Test Seagate GoFlex Satellite : le multimédia voyage bien
Le multimédia nomade a le vent en poupe chez Seagate. Mais que valent ses disques durs Wi-Fi, censés apporter aux foyers connectés le chaînon manquant d’une expérience audiovisuelle interactive ? Réponse avec le test du GoFlex Satellite.
Réjouissances et stupéfaction
Première surprise et terrible désillusion : les 50 mètres de portée fièrement annoncés sur l’emballage ne sont qu’un leurre déterminé à partir d’une liaison en champ libre.
Dans la pratique, un simple couloir étroit ou quelques portes entr’ouvertes suffisent à opérer une réduction drastique d’un potentiel qui ne dépasse guère celui du Bluetooth.
Au-delà des 15 mètres, la séparation, inéluctable, restreint d’autant le caractère nomade d’un serveur multimédia dont l’intérêt principal réside pourtant dans sa portabilité.
Etonnamment, il suffit parfois de décaler le GoFlex de quelques centimètres pour booster son rendement. C’est le jour et la nuit, le feu et la glace, sans trop que l’on parvienne à interpréter les subtilités d’une transmission capricieuse.
Une fois l’appairage stable, le libre arbitre laisse le choix entre l’ouverture de l’application dédiée et un transit par un navigateur Web.
Dans les deux cas, l’interface, sommaire, est digne d’un media center du siècle dernier. Du moins, on a vu mieux.
Seagate met toutefois un point d’honneur à inclure dans son produit quelques tutoriels vidéo : utilisation sur un ordinateur Mac, mise à jour du firmware et conversion de fichiers.
Passé cet apprentissage éclair, le rideau s’abaisse sur le monde du multimédia nomade, pour le meilleur et pour le pire.
Point positif, la prise en charge des tags ID3 en version 2 permet un classement des chansons par artiste, album ou titre.
Rien à signaler concernant les hiérarchies biscornues à base de sous-dossiers en cascade. Le logiciel du GoFlex ne bronche pas et supporte parfaitement la profondeur de 4 répertoires imposée dans nos tests.
En outre, le système détecte sans rechigner les principaux types de fichiers et opère spontanément un classement. Ce qui signifie qu’un film malencontreusement glissé au beau milieu d’un dossier de musique apparaîtra bien dans la rubrique vidéos.
Plus folklorique, la compatibilité avec les butineurs est à revoir. Une application codée en HTML5 résoudrait certainement ce désagrément, tout en épargnant au navigateur natif d’Android un labeur qui n’est pas son fort (plantages au rendez-vous).
Opera Mobile et Firefox s’en tirent bien mieux, mais n’arrivent pas à la cheville de Safari (iPad), le seul à s’extirper de cette loterie malvenue.