Test Sharp Aquos Phone : la 3D, mais avec un truc en plus
Sharp s’invite en territoire français avec le concours d’Orange. Le groupe nippon y distribue l’Aquos Phone, un terminal haut de gamme dont la raison d’être dépasse ses capacités 3D. ITespresso.fr a creusé le filon.
Interface et navigation
Sans surprise, Android Gingerbread 2.3.4 est particulièrement à l’aise sur ce type de configuration. L’ouverture d’applications et les nombreux retours au menu principal s’effectuent en cinq sec, sans que l’on ne puisse détecter de réels temps de latence.
A ce même titre, le défilement bénéficie d’une sensibilité bien dosée en réglage d’usine. Le toucher est précis, quelle que soit la zone de l’écran. Le temps de réponse est idéal et le multipoint, en bonne et due forme (testé avec le sempiternel Fruit Ninja).
Tout aussi appréciable, cette touche discrète de savoir-faire signée Sharp. Le constructeur s’improvise éditeur et pare l’OS, non d’une surcouche, mais de quelques attraits tels que cette barre de notifications.
Logée dans la partie supérieure de l’écran, celle-ci donne, d’un glissement vertical, accès à de nombreuses options : paramétrage du Wi-Fi, du Bluetooth, du GPS, de la synchronisation automatique ou encore de la luminosité (trois niveaux dans cette éventualité).
L’heure s’affiche en regard du réseau téléphonique accroché, surplombant un panneau récapitulatif du niveau de batterie et de l’envoi / réception de données 3G.
La dernière rangée offre un mode silencieux, la désactivation de la rotation écran, l’affichage des applications en cours d’exécution et surtout, deux fonctionnalités majeures de l’Aquos Phone : le mode VelView et la 3D.
De retour à l’écran d’accueil, on note un procédé de déverrouillage à la sauce Sharp. Le « Slide to Unlock » se matérialise sous la forme d’une clé à insérer dans son cadenas réservé.
S’ouvre alors un bureau classique qui propose un affichage par volets, théoriquement infini, puisque l’utilisateur a tout le loisir d’en ajouter à sa convenance et de s’en offrir un aperçu directement depuis la page d’accueil.
Aux côtés de l’icône de conversion 3D, les widgets reviennent en force. L’offre n’a rien de novateur et reprend ces outils bien commodes que sont la boussole, l’agenda, le Market, les actualités, la météo, la musique et YouTube.
Le clavier tactile, adopte lui aussi ses formes traditionnelles, agrémentées d’un Swype actif par défaut.
Les touches sont agréablement disposées bien que limitées par le panneau de 4,2 pouces. Un système de prévisualisation des symboles en mode alternatif renforce, sinon le plaisir, tout du moins la liberté à la saisie.
L’exercice reste tout de même éprouvant, d’autant plus que le modificateur Shift est tout petit, quand le marqueur de Retour trouve sa place plus bas qu’à l’accoutumée.
La fameuse touche SYM fait une apparition remarquée et double les possibilités d’un clavier Gingerbread qui offre tour à tour les minuscules, les majuscules, l’accès à des caractères moins usités (crochés, smileys) et un pavé numérique complet, en quatre rangées.
S’y adjoint une touche de réglage de la langue et de définition des paramètres de Swype, excellent dans la gestion du compromis entre réponse rapide de la frappe et marge d’erreur.
Les plus réfractaires au clavier tactile, s’ils n’ont pas passé leur chemin, pourront toujours lui substituer cette reconnaissance vocale somme toute limitée.
Appeler un correspondant, lui envoyer un message, afficher des itinéraires et accéder à un site Web, voilà bien tout ce que peut proposer ce compagnon dénué d’une intelligence et surtout de logique, au contraire de Siri sur iOS.