Test Sharp Aquos Phone : la 3D, mais avec un truc en plus

Mobilité

Sharp s’invite en territoire français avec le concours d’Orange. Le groupe nippon y distribue l’Aquos Phone, un terminal haut de gamme dont la raison d’être dépasse ses capacités 3D. ITespresso.fr a creusé le filon.

Ecran et connectivité

Bien contrasté, l’écran offre un rendu particulièrement juste dans les tons froids. La profondeur d’image est au rendez-vous en mode 2D et la température des couleurs est gage d’une restitution équilibrée de l’échelle chromatique.

Malheureusement, les nombreux reflets dénaturent quelque peu une expérience que ce faible taux de luminosité parvient tout juste à rehausser.

Aussi, dans des conditions classiques d’éclairage, discerner clairement les éléments à l’écran relève de la prouesse dès lors que le seuil est fixé en-deçà des 25%. A titre comparatif, certains smartphones de Samsung et HTC font bien mieux avec la technologie AMOLED.

On appréciera tout de même à sa juste valeur la fonction VeilView et son filtre logiciel qui condamne les regards indiscrets en minimisant les angles de vision.

Dès lors que l’utilisateur s’excentre, l’Aquos Phone s’habille alors d’un voile noir qui proscrit toute tentative d’espionnage opportun.

Au contraire des solutions matérielles alternatives, notamment le Screen Privacy Protector de 3M, le subterfuge s’applique aussi bien en mode portrait qu’en orientation paysage.

Dommage que l’accéléromètre soit si pataud à l’heure de permuter l’affichage. Son temps de latence approche la seconde. Cela n’a l’air de rien, mais c’est le jour et la nuit face à l’iPad 2.

Idem pour les connexions sans fil, le Wi-Fi en tête. La portée semble inférieure à la moyenne des smartphones, quand bien même la 3G s’en tire très honorablement et force l’accrochage quasi immédiat du réseau Edge en cas d’indisponibilité.

Convaincante et fonctionnelle, l’offre logicielle rattrape néanmoins ces quelques erreurs de jeunesse. Le navigateur Internet en témoigne, tant il excelle dans la gestion des onglets et des fenêtres, en dépit d’une présentation des plus austères pour la boîte de réception de courriels.

Attaché au multimédia comme un morpion à sa toile, Sharp n’a malheureusement pas jugé utile de prolonger cette expérience en lui adjoignant une dimension sociale exacerbée.

Seul Google Talk est installé par défaut. Pas de trace de Facebook, Twitter et consorts. Pour corriger le tir, un passage sr l’Android Market est indispensable.

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur