Test Sharp Aquos Phone : la 3D, mais avec un truc en plus
Sharp s’invite en territoire français avec le concours d’Orange. Le groupe nippon y distribue l’Aquos Phone, un terminal haut de gamme dont la raison d’être dépasse ses capacités 3D. ITespresso.fr a creusé le filon.
Résultat des courses et usages annexes
Appliqué à la volée sur des fichiers traditionnels, l’effet 3D laisse à désirer. En natif, il s’avère plus convaincant, sans nécessiter le port de lunettes.
On ne se lasse pas d’aller faire un tour dans la galerie d’Android, à explorer ses créations les plus farfelues. Bonne surprise au rendez-vous, le zoom n’engendre guère de perte de qualité.
En revanche, la notion de profondeur de champ prend un tout autre tournant. Ajustable, elle débouche sur des scènes cocasses, souvent saisies sur l’instant, et manquant naturellement de piqué en contrepartie.
Le premier plan a indéniablement tendance à ressortir, lorsqu’il s’y trouve un objet. Ce constat est moins évident lorsque le sujet est un individu ou un groupe de personnes.
En parallèle, la mémoire se remplit à la vitesse de l’éclair. Pour autant, à jouer les compromis, on n’obtient guère qu’un produit sans saveur. Dès lors que l’on abaisse le seuil à 5 Mégapixels (1994 x 2592 points) en lieu et place des 8 millions, la différence est notoire.
Et qu’importe l’issue, le transfert vers un ordinateur personnel s’impose tôt ou tard. L’utilisateur aura pu procéder, directement sur son téléphone, à quelques réglages préalables (pivotage, rognage) sur des images qui pèsent rarement plus de 2 mégaoctets.
Relié à un PC, l’Aquos Phone est détecté comme un périphérique de stockage de masse. Il faut toutefois en valider cette interprétation sur l’écran du smartphone, auquel cas la communication s’initie. Dans la négative, il est simplement mis à recharger.
L’échange de fichiers depuis la mémoire interne est loin de casser des briques. Atteindre les 6 Mo/s en pic relève déjà de l’exploit, quand le temps de réponse est à peine plus à l’honneur.
Le terminal reste certes utilisable lors de ces opérations, mais les contenus stockés sur la carte microSD sont provisoirement inaccessibles, jusqu’à déconnexion.
L’exercice achevé, l’Aquos Phone, débranché à chaud comme il se doit, reprend ses droits et s’ouvre à des usages complexes tels que la vidéo en 3D (capture en HD 720p).
Le manque cruel de contenus compatibles a malheureusement tôt fait de perturber une expérience qui a tout de même le mérite d’offrir une conversion instantanée de la 2D à la 3D, pour un résultat digne d’un galop d’essai : chacun voit midi à sa porte et appréhende le monde à sa façon.
Par conséquent, les impressions varient et l’on ne saurait en discuter. La constitution physique de chaque individu lui imposera de tenir son smartphone à une distance bien précise de ses yeux. Et Jean-Jacques Goldman de déclarer, en toute pertinence, que l’on n’y peut rien…
Qu’à cela ne tienne, à la lecture, aucun souci de décodage jusqu’en 1080p, quand bien même la définition d’écran (540 x 960 pixels) est un peu juste et ne permet pas d’en tirer le maximum.
A cet inconvénient s’ajoute l’absence remarquée de codecs. Une séquence classique en conteneur AVI H.264 passe comme dans du beurre, mais il est inutile d’insister pour du MPEG ou un format QuickTime.
Un détour par l’Android Market résout bien des maux et laisse l’Aquos Phone exprimer sa puissance, en mode classique comme en rendu optimisé façon sport ou cinéma.
Idéal pour visionner la TV par la 3G, auquel cas la batterie tire 3 à 4 heures avant de rendre l’âme. Une performance honorable qui augure, en utilisation classique, d’un rechargement toutes les 36 à 48 heures.