Cette fois-ci, c’est la bonne ?
Il y a quelques semaines, la RATP annonçait la mise à disposition de Wi-Fi gratuit « sur 15 premiers sites » du métro et du RER.
La société de transport public joue l’effet de nouveauté, mais dans l’absolu, elle n’en est pas à son coup d’essai.
Au début des années 2000, il était déjà question d’installer des points d’accès au niveau des plans et des logos « M » situés à l’entrée de la plupart des stations de métro. Une expérimentation avait été menée sur un axe nord-sud, à destination des usagers de la ligne de bus no 38. Sans lendemain, notamment en raison de désaccords sur le cahier des charges pour la mise en place des hotspots.
La RATP s’était montrée plus ambitieuse en 2012, par le biais d’un accord avec Gowex, entreprise d’origine espagnole spécialisée dans la fourniture de solutions d’infrastructure pour les réseaux Wi-Fi dans les lieux publics. Elle s’était donné pour objectif initial de couvrir, avec le concours de sa filiale Naxos (opérateur de gros), une vingtaine de stations, essentiellement dans le RER.
Mais l’aventure a mal tourné. En 2014, Gowex déposait le bilan après les aveux de son fondateur et principal dirigeant concernant des « comptes falsifiés » depuis au moins quatre ans, alors même que la société faisait l’objet d’une double cotation en Bourse.
Depuis lors, le chantier a avancé plus nettement sur le déploiement des réseaux cellulaires. Malgré un retard sur la feuille de route définie à l’origine, la RATP a réaffirmé, dans une déclaration d’intention commune avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, son engagement à couvrir l’intégralité du réseau souterrain de la capitale pour fin 2017.
De notre côté, on en est resté au Wi-Fi en se rendant, le dimanche 3 juillet 2016 en début d’après-midi, dans quatre stations de métro : Charles de Gaulle – Étoile, Porte Maillot, Saint-Lazare et Chaussée d’Antin – La Fayette.
En ce premier week-end de juillet, la fréquentation des transports en commun n’était pas à son plus haut. Et peu d’usagers étaient au courant de la disponibilité du Wi-Fi… tout comme la majorité du personnel RATP présent sur les lieux. Il est vrai que les points d’accès ne sautent pas tous aux yeux, bien qu’une signalétique leur ait été dédiée.
Première halte vers 14 h à Charles-de-Gaulle – Étoile. Les tests sont réalisés sur un smartphone LG Nexus 4 équipé d’Android 4.4.4, pas dédié à la tâche, donc avec un certain nombre de processus tournant en arrière-plan. En revanche, la seule application laissée active est le navigateur Web, avec une page en tout et pour tout : le test de bande passante Ariase.
Pour assurer le coup, on paramètre un deuxième téléphone : un ZTE Open C, sous Firefox 2.2. Puis on étudie la proposition de valeur du Wi-Fi RATP : 20 minutes d’Internet gratuit « en français et en anglais », sans inscription.
Première tentative de connexion au niveau des tourniquets proches de la sortie Carnot, à une vingtaine de mètres de la borne. Il n’y a effectivement pas d’informations personnelles à renseigner, mais on est invité à lire les 8 pages de CGU, qui nous apprennent, entre autres, que la RATP collecte des métadonnées relatives à la navigation et les conserve pendant un an.
Au moment de lancer le test de débit, on s’aperçoit que s’affiche le nom de Joe Mobile, marque rattachée à SFR…
En réception, on atteint une moyenne de 1,453 Mbit/s, avec un pic à 1,774 Mbit/s. La vitesse est comparable en émission, à 1,58 Mbit/s de moyenne, pour 1,974 Mbit/s en crête. Le ping s’établit à 80 ms, descendant jusqu’à 21 ms.
Juste en dessous de la borne, les résultats sont comparables en upload : 1,58 Mbit/s et une pointe à 1,922 Mbit/s. En download, c’est moins bon : 0,621 Mbit/s en moyenne, avec un maximum à 1,465 Mbit/s. Le ping est meilleur, avec des valeurs de 28 et 16 ms.
Un petit voyage sur la ligne 1 pour se rendre, à deux stations de là, Porte Maillot, et retrouve, un peu excentré, au niveau des guichets du côté des accès 6 (avenue Charles-de-Gaulle) et 7 (rue de Chartres), le hotspot.
Il porte le même nom que celui précédemment testé. Du coup, le téléphone s’y connecte automatiquement. Et comme moins de 20 minutes se sont écoulées, il n’est pas nécessaire de se réauthentifier.
On retrouve des débits du même ordre qu’à Étoile. En l’occurrence, 1,404 Mbit/s de moyenne en réception avec un pic 1,679 Mbit/s et 0,619 Mbit/s en émission avec une pointe à 1,541 Mbit/s. Le ping s’élève à 182 ms, avec une marque à 21 ms.
La RATP a bien calculé son installation : le signal décroche presque au moment où on en arrive en haut des escaliers de la bouche de métro, que ce soit sortie 6 ou 7. À ce moment-là, avec deux barres sur quatre, on arrive à tirer un petit 1,304 Mbit/s de débit descendant (maximum 1,746 Mbit/s) et 0,841 Mbit/s en débit montant (1,764 Mbit/s en crête). Pas de grosse évolution sur le ping, avec des valeurs à 113 et 19 ms.
Moyennant un changement, direction Saint-Lazare. L’arrivée par le côté Saint-Augustin nous permet de découvrir le Wi-Fi « mediatransports », réservé aux employés de Naxos.
À l’autre bout de la station, en chemin vers la sortie 1 (cour de Rome), on s’arrête avant l’ultime escalator pour découvrir un hotspot positionné un peu en retrait.
En se postant juste en face, on obtient 0,810 Mbit/s en réception (pic à 1,509 Mbit/s), pour 1,533 Mbit/s en émission (pointe à 1,901 Mbit/s). Le ping moyen s’établit à 69 ms, avec une marque à 20 ms.
Là encore, on s’aperçoit qu’une fois atteint le haut de l’escalier, le réseau décroche : impossible de lire sans saccades une vidéo 720p qui s’affichait encore d’une traite quelques secondes auparavant.
De Saint-Lazare, on termine à pied vers Chaussée d’Antin – La Fayette, où le débit s’accélère : 1,002 Mbit/s en réception (1,626 Mbit/s au maximum) et 1,62 Mbit/s en émission (1,921 Mbit/s au maximum). Le ping descend à 50 ms avec un minimum à 17 ms.
D’autres stations, que nous n’avons pas visitées, ont été équipées entre fin juin et début juillet : Gare de Lyon, sur le quai de la ligne 1 direction La Défense, Gare du Nord dans la zone d’échange ligne 4 – SNCF et au niveau des guichets, ainsi que Gallieni, dans la zone d’accès Eurolines.
La RATP a également mis en place quatre points « CONNECT » qui proposent, en plus du Wi-Fi, des prises USB. Ils se situent à Noisy-le-Grand (RER A, salle d’accueil côté gare routière), Val de Fontenay (RER A), Saint-Denis – Université (ligne 13) et Bibliothèque François Mitterrand (ligne 14).
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