Tests de voitures autonomes : Honda obtient le feu vert de la Californie
Honda est le dixième constructeur automobile à obtenir un permis californien lui permettant de tester des véhicules autonomes dans les rues et sur les routes publiques du Golden State.
Honda vient d’obtenir le feu des autorités californiennes afin de tester des véhicules autonomes sur la voie publique. La société apparaît maintenant officiellement sur le site du département des véhicules motorisés de l’État de Californie (DMV pour « Department of Motor Vehicles »), comme indiqué par Reuters.
Le groupe nippon rejoint 8 autres constructeurs et équipementiers automobiles (Volkswagen Group of America, Mercedes Benz, Delphi Automotive, Tesla Motors, Bosch, Nissan, Cruise Automation et BMW) en plus de Google.
Honda n’est pas un nouveau venu dans le domaine des véhicules autonomes ou à assistance avancée. La firme propose ainsi de série des systèmes d’assistance avancés d’aide à la conduite sur les modèles Honda mais aussi Acura (marque haut de gamme de la firme japonaise). BMW et Tesla Motors proposent également des fonctionnalités d’assistance à la conduite.
En 2015, de nombreux investissement ont été faits par la plupart des constructeurs et équipementiers automobiles dans les technologies inhérentes aux véhicules autonomes. Ainsi, Honda dispose d’ores et déjà d’un centre d’essai privé de véhicules autonome dans la ville de Concord (toujours en Californie). Il permettra de tester les véhicules avant de les lancer sur les routes californiennes.
Ce premier véhicule pourrait être une Acura RLX modifiée pour devenir autonome, comme le prototype dévoilé cet été par la firme dirigée par Takahiro Hachigo.
Peu enclin à reconnaître le modèle économique d’Uber (VTC), la Californie est en revanche largement ouverte aux tests de véhicules autonomes sur ses routes. C’est même un des rares États américains à avoir amender sa législation pour permettre de tels tests grandeur nature, avec le Michigan, la Floride, le Nevada et le Texas (où Google a d’ailleurs récemment commencé le test de ses véhicules autonomes).
Ouverte mais toutefois prudente puisque chaque prototype en circulation doit être assuré à hauteur de 5 millions de dollars (provision de dédommagements en cas d’accidents avec victimes et/ou dégâts matériels).
Ces tests et les investissements consentis par les différents acteurs devraient permettre de voir arriver à maturité des véhicules autonomes d’ici 2020, estimait il y a peu Google. Elon Musk (à la tête de Tesla Motors qui construit les modèles de voitures électriques de luxe) est plus mitigé et évoquait davantage une introduction à échéance 2022 ou 2023, en raison du manque de clarté de la réglementation.
Toujours est-il que les premières retombées de ces tests et du développement de nouvelles technologies devraient rapidement alimenter des organes de sécurité dans les véhicules avant l’horizon 2020.
Vendredi dernier, 10 constructeurs ont informé le National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) et le Insurance Institute for Auto Safety (IIAS) que des systèmes de freinage automatique deviendraient la norme dans de prochains véhicules.
Des modèles haut de gamme de série embarquent déjà de tels systèmes mais il s’agit maintenant d’équiper plus de modèles. Le système a pour avantage d’empêcher les accidents plutôt que de minimiser les conséquences, comme c’est souvent le cas avec les actuels équipements de sécurité.
L’engouement pour la voiture autonome est tel qu’Apple testerait également son propre véhicule autonome du côté de GoMentum Station, un site de test de 5000 hectares situé à proximité de San Francisco. Ce développement serait connu sous le nom de Project Titan en interne.
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