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The Agent reprend la voie du crowdlending pour lever 300 000 euros

Retour sur Look&Fin pour The Agent.

Fin 2015, la PME française, qui accompagne les marques de mode européennes dans l’internationalisation de leurs ventes, avait levé environ 200 000 euros sur la plate-forme belge de financement participatif, en complément à une augmentation de capital de 500 000 euros. Il lui avait fallu deux jours pour boucler l’opération.

À peine 40 minutes auront cette fois-ci été nécessaires pour réunir 300 000 euros, dans le cadre d’un emprunt sur 48 mois avec un taux d’intérêt annuel de 8,25 %*.

Sur une échelle de A à E, Look&Fin a classé l’entreprise dans la catégorie de risque C. Il faut dire qu’elle n’est pas rentable, à s’en fier à ses derniers résultats publiés : environ 500 000 euros de pertes sur un chiffre d’affaires de 6,6 millions d’euros au cours de l’exercice 2014.

Fondé en 2006, The Agent s’est d’abord appelé Fruitrouge. La marque était associée à un portail de ventes privées qui permettait aux marques d’écouler leurs fins de stocks auprès de particuliers.

À partir de 2012, l’offre a pivoté vers un service professionnel, sous la houlette du cofondateur et principal dirigeant Dimitri Dewavrin, par ailleurs à l’origine de l’agence Web Baobaz, orientée services aux e-marchands.

Une acquisition dans les tuyaux

En 2016, un investissement d’un million d’euros apporté par le fonds de business angels Les Entrepreneurs Réunis avait permis d’accélérer le développement du réseau de distributeurs qui sous-tend ledit service.

Ils sont aujourd’hui 70 dans la boucle, parmi lesquels Zalando, Xiu, Spartoo, eBay, Brandalley et Cdiscount. Certains, à l’image de Zalando, Privalia et Brand Exclusive, proposent d’associer à la distribution des collections de vêtements la dimension des ventes flash.

Revendiquant 180 marques partenaires dont Lauren Vidal, Mac Douglas, Barbara Rihl et Pepe Jeans, The Agent gère la numérisation et la traduction des catalogues produits, les shootings photo et la mise en ligne des collections. La société dispose aussi d’un entrepôt logistique.

Les fonds levés sur Look&Fin seront exploités pour partie à des fins d’expansion internationale (Russie, Brésil, Inde, Japon et Émirats arabes unis sont visés). Il est également question de réaliser une opération de croissance externe portant sur un concurrent français… non identifié. Nous avons tenté de contacter l’entreprise à ce sujet, mais n’avons pas obtenu de réponse.

* Look&Fin revendique 17,3 millions d’euros de prêts collectés, pour 5,3 millions remboursés aux prêteurs avec un taux d’intérêt brut moyen de 7,93 %. La plate-forme évoque un taux de défaut de 0,73 % au 31 mars 2017, sur 85 dossiers financés dont un tiers français.

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