The Refiners : 6,8 millions de dollars pour la « French Mafia » de la Silicon Valley

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Partech, Idinvest et Newfund accompagnent la première levée de The Refiners, qui parie sur un ancrage France-USA pour accompagner les start-up.

iMuze et son service cloud de composition musicale à la demande, Neuralcat et sa plate-forme d’intelligence artificielle axée sur le développement d’agents conversationnels… Elles sont plusieurs start-up bleu-blanc-rouge à avoir signalé, ces dernières semaines, la relocalisation de leurs bureaux au 169, 11th Street, à San Francisco.

Cette adresse, c’est celle de l’espace de coworking PARISOMA, où s’est établi, l’an dernier, un accélérateur baptisé The Refiners.

Montée par Carlos Diaz, Pierre Gaubil et Géraldine Le Meur, la structure a vocation à accompagner l’implantation et le développement d’entreprises françaises et européennes dans la Silicon Valley.

Elle vient de boucler son premier fonds, avec une enveloppe de 6,8 millions de dollars.

Bpifrance y contribue à hauteur de 1,6 million de dollars par l’intermédiaire du Fonds French Tech Accélération, lancé fin 2014. Partech, Idinvest et Newfund participent également, aux côtés d’investisseurs privés tels que Xavier Niel (Iliad-Free), Frédéric Mazzella (BlaBlaCar), Phil Libin (Evernote)  et Jérôme Lecat (Scality).

The Refiners compte fonctionner au rythme de deux sessions par an, pour des programmes d’une durée de trois mois réunissant chacun 10 à 15 start-up.

Les 13 représentants de la deuxième promotion – sur un total de 412 candidatures – se sont installés à PARISOMA le 20 mars. Conformément aux engagements de l’accélérateur, ils présentent des niveaux de maturité très variables.

Illustration avec d’un côté Cloudscreener (comparateur d’offres cloud), qui soufflera bientôt sa cinquième bougie avec une levée de fonds de 600 000 euros à son actif, et de l’autre, UniYo, dont les statuts ont été déposés cette année et qui vient tout juste de lancer sa plate-forme de communication pour les campus universitaires.

De l’amorçage au développement

Pour les sociétés qui ont levé moins d’un demi-million d’euros, le ticket investi par The Refiners peut aller jusqu’à 50 000 dollars, en échange de 5 à 7 % du capital. Il faut y ajouter 15 000 dollars de frais.

Les entreprises qui ont levé entre 500 000 et un million de dollars peuvent prétendre à un financement atteignant 100 000 dollars. En contrepartie, elles doivent ouvrir 3 à 5 % de leur capital et verser 25 000 dollars. Celles qui ont franchi le cap du million ne reçoivent pas d’aide financière. La prestation leur est facturée 50 000 dollars.

Le premier mois est consacré à l’acclimatation, ou comment s’imprégner de la culture américaine, des consommateurs aux investisseurs. La fin du programme est orientée sur la mise en relation avec des fonds comme Greylock, Ignition Partners, CrunchFund et General Catalyst. Partech, Idinvest et Newfund sont également dans la boucle.

The Refiners a l’ambition d’accompagner 70 à 90 start-up d’ici à 2019. Les candidatures sont ouvertes pour la troisième promotion. Le décollage est prévu en septembre.

French Tech

Dans la deuxième promotion, on trouve aussi Gabsee, dont l’application donne dans la réalité augmentée avec la création d’avatars 3D. La société a été fondée en 2016, comme Rest In Peace, passé notamment par l’accélérateur d’Allianz et à l’origine d’Inmemori, service de création de pages personnalisées en hommage à des proches disparus.

Autres start-up nées l’an dernier : Phantombuster (automatisation des collectes de données sur le Web), Talkus (solution de relation client basée sur Slack et Microsoft Teams) et The Beans (élaboration et suivi de plans financiers ; fondé par un ancien de CloudFlare). Neuralcat fait aussi partie de la génération 2016. Les inscriptions pour la bêta de sa plate-forme IA prendront fin dans 129 jours, selon le compteur que la SAS affiche sur son site Internet.

Il faut remonter à 2015 pour le démarrage des activités d’iMuze, dont André Manoukian est cofondateur. Même chose pour Washos et son service d’assistance automobile à domicile.

(Credit photo : archives NetMediaEurope, lancement de The Refiners à Paris, 25 avril 2017)

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