Et si on arrêtait de jouer aux start-up françaises amateurs qui débarquent dans la Silicon Valley ?
Pour plonger dans l’écosystème IT californien présenté comme un passage incontournable dans le développement d’une start-up digne de ce nom, il faut d’abord apprendre les codes des entrepreneurs et investisseurs sur place.
The Refiners a vocation à faire cette jonction à travers un programme d’accélération « cross border ».
Les trois entrepreneurs installés en Californie, Géraldine Le Meur (ex-LeWeb), Carlos Diaz (ex-Kwarter) et Pierre Gaubil (ex-CAST), ont présenté mardi matin à Paris le dispositif d’accompagnement basé sur du networking et du mentorship (100 influenceurs dans le boucle entre l’Europe et les Etats-Unis).
Un projet qui va se transformer en travail à temps plein pour le trio qui représente la « French Mafia de la Silicon Valley ».
Pêle-mêle, dans la série des soutiens affichés à The Refiners, on peut citer des entrepreneurs comme Xavier Niel (Iliad-Free), Phil Libin (Evernote), Joi Ito (MIT media Lab), Jerôme Lecat (Scality), Michel Meyer (ex-Multimania)… Mais aussi des fonds d’investissements comme Idinvest, Partech Ventures, Newfund et Bpifrance.
Géraldine Le Meur veut faire fructifier l’expérience franco-américaine des sessions LeWeb co-organisées à Paris avec Loïc Le Meur pendant une dizaine d’années. En évitant un écueil : « Il ne s’agit pas de faire un aquarium d’entrepreneurs américains et français. »
A travers The Refiners, Carlos Diaz évoque davantage « un programme d’invasion » que d’accélération. La vision consiste plutôt à s’appuyer sur un ancrage France-USA en s’appuyant sur la force et l’aura internationale de la Silicon Valley.
« Le centre de l’industrie, c’est la Silicon Valley », proclame l’entrepreneur. « Il faut que les start-up françaises existent dès le premier jour de manière globale. »
Pour éviter que la frilosité des jeunes pousses de la French Tech engendre davantage de « ponycorns » (start-up à l’influence faible) que « d’unicorns » (start-up qui se transforme en pépites), selon l’image de Carlos Diaz.
Le parcours de la start-up française Scality (stockage objet) est mis en exergue : quatrième tour de table de 45 millions de dollars en août 2015, équipe déployée entre la France (150 employés) et les USA (50 personnes), et des deals commerciaux stratégiques (avec HP en particulier).
De son côté, Pierre Gaubil souligne l’importance du fossé culturel, qui peut être dévastateur rien que sur le volet du recrutement (« On recrute des développeurs sur place, on les vire et on ne les comprend pas »).
Autre différence d’approche : les Américains sont connus pour être direct en business alors que les Français ont tendance à arrondir les angles avant d’entrer dans le vif du sujet. « Les discussions sont plus orientées transactionnelles que relationnelles », synthétise Carlos Diaz.
Avec The Refiners, c’est la première fois que des entrepreneurs français installés en Californie guident de manière structurée des start-uppers de l’Hexagone dans leur parcours dans la Silicon Valley.
Ce modèle cross-border permet de se distinguer de l’approche standard de programmes d’accélération Ubi i/o de Bpifrance mais aussi des dispositifs américains de référence sur place (YC, 500 Startups, Techstars…).
Il permet aussi de promouvoir le vivier de développeurs côté français bien plus accessible que de l’autre côté de l’Atlantique.
Concrètement, comment se déroule le programme d’accélération ? Chaque promotion est accompagnée sur une durée 3 mois à San Francisco.
A charge pour l’équipe The Refiners associée à son cercle de mentors de combler le gap culturel et d’activer leurs réseaux de contacts sur place pour rencontrer les groupes Internet implantés et les investisseurs susceptibles de faire avancer les projets des start-up portées par les Frenchies.
L’objectif est d’accompagner entre 70 et 80 start-up en 5 accélérations sur trois ans.
Pour cela, un micro-fonds de 5,5 millions de dollars (dont trois millions proviennent de 45 entrepreneurs et de trois organisations institutionnelles, le reliquat provenant de Bpifrance) est constitué sur trois ans pour faire tourner la machine The Refiners.
Pour quel modèle économique ? The Refiners investit dans chaque entreprise sélectionnée un minimum de 50 000 dollars en échange de capital (3 à 7 %), précise le communiqué.
Les start-up seront accueillies au sein du l’open incubator PARISOMA de FaberNovel situé à San Francisco. Pour les plans hébergement sur place, il faudra se débrouiller sur place. La débrouillardise fait partie de l’initiation des entrepreneurs, semble-t-il.
Les start-up peuvent déposer leurs candidatures sur le site Web The Refiners qui va prochainement être mis en ligne (« déjà 4-5 projets identifiés sur 90 dossiers reçus » selon les instigateurs).
Parallèlement, une déclinaison du programme d’accélération sera adaptée pour dénicher les collaborateurs qui ont l’âme d’un start-upper au sein des groupes et qui serait susceptible d’être accompagné dans leurs projets sous l’angle intrapreneuriat.
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