Thomson devient Technicolor et se restructure
Thomson fait peau neuve : le groupe français se nomme désormais Technicolor, cherche à restructurer sa dette et cède sa filiale Convergent Media Systems à son concurrent Sony Electronics.
En pleine restructuration de sa dette, Thomson a décidé de prendre un nouveau départ en changeant de nom. Le fournisseur français de solutions pour la vidéo numérique s’appelle désormais Technicolor, qui était jusqu’alors une de ses marques déposées.
Pour entamer un nouveau chapitre, l’ex-Thomson, en grande difficulté financière et qui a frôlé la faillite, a décidé, après le vote de ses actionnaires, de mettre en place un plan destiné à réduire de près de moitié sa dette, qui s’élève à 2,84 milliards d’euros.
Pour mettre à profit ce plan majeur de restructuration, Technicolor devra réaliser une augmentation de capital à hauteur de 348 millions d’euros, couplée à des émissions d’obligations souscrites par les principaux créanciers, estimées à 641 millions et 300 millions d’euros.
Ainsi, la dette du groupe français devrait atteindre, au final, 1,55 milliard d’euros.
« Sans cette restructuration, la société n’avait pas d’avenir. Nous étions étranglés par notre dette », a déclaré Frédéric Rose, le P-DG de Technicolor, à l’antenne de BFM et à l’AFP. « La victoire arrivera le jour où […] le cours de bourse aura remonté et que l’on aura vraiment généré des bénéfices au niveau opérationnel », a-t-il souligné.
Les cessions d’actifs en ligne de mire
Pour repartir d’un bon pied, Technicolor a aussi décidé d’opérer une cession d’actifs en revendant à Sony Electronics, un de ses concurrents, sa filiale Convergent Media Systems Corporation, spécialisée dans la signalétique numérique et les systèmes de distribution de contenus.
Le groupe français n’a annoncé le montant de cette transaction mais a précisé qu’elle concernait près de 150 salariés en Amérique du Nord.
Le fournisseur d’équipements et de services pour le cinéma, la télévision et la publicité compte également se séparer ces prochains mois d’autres filiales qu’il ne juge pas essentiels à son positionnement dans ce contexte de restructuration, comme Grass Valley (équipements cinéma et audiovisuel) et Premier Retail Networks (publicité sur lieux de ventes).
Technicolor devrait aussi se délester de sa participation de 50% dans Screenvision (régie publicitaire pour le cinéma).