Mercredi dernier, Patrick Drahi lançait l’offensive sur le marché américain du câble en annonçant son intention d’acquérir, à travers sa holding Altice, le groupe Suddenlink.
Les ambitions affichées par l’homme d’affaires franco-israélien ont-elles poussé John Malone à l’action ? Le milliardaire américain, propriétaire de Charter Communications (quatrième câblo-opérateur aux Etats-Unis), aurait déposé une offre à 55,1 milliards de dollars, dette non comprise, pour prendre le contrôle de Time Warner Cable (deuxième acteur du secteur).
Avec cette opération, Charter quadruplerait presque son nombre d’abonnés : le nouvel ensemble compterait 17 millions de clients, non loin des 22 millions de Comcast. Un poids qui le positionnerait plus favorablement pour négocier des contrats avec les diffuseurs.
Bloomberg, qui se réfère à des sources dites « proches du dossier », affirme que l’offre serait sur le point d’être acceptée, à raison de 195 dollars par action, soit 14 % de plus que le cours du vendredi 22 mai 2015.
100 millions de dollars seraient versés en cash et le reste en action Charter, les actionnaires de Time Warner Cable ayant la possibilité d’accepter jusqu’à 115 dollars par action en numéraire… et de compenser en récupérant moins de titres Charter.
Présent en Europe avec le groupe Liberty Global dont il est président, John Malone avait déjà tenter d’approcher Time Warner Cable début 2014. Mais les dirigeants et actionnaires du groupe avaient privilégié une fusion avec Comcast pour créer un ensemble à 30 millions d’abonnés.
Les régulateurs se sont toutefois opposés à cette transaction, considérant qu’elle présentait trop de risques en matière de concurrence sur les offres Internet, de plus en plus exploitées pour regarder la télévision.
Avec ce veto des autorités antitrust, John Malone était revenu dans la course. Ses démarches seront néanmoins scrutées de près, plus encore après l’annonce, la semaine dernière, du rachat de Bright House Networks, sixième câblo-opérateur américain (pour environ 10 milliards de dollars).
Et qu’en est-il d’une éventuelle contre-offre de Patrick Drahi ? Le nouveau magnat français des télécoms, qui compte engager 9,1 milliards de dollars dans l’acquisition de Suddenlink, a été aperçu il y a quelques jours en compagnie de Rob Marcus, CEO de Time Warner.
Dans l’absolu, la prise de contrôle du deuxième câblo-opérateur américain paraît difficile : Altice est valorisé à environ 32 milliards d’euros et s’est endetté à hauteur de plus de 20 milliards ces derniers mois avec les absorptions consécutives de SFR, Virgin Mobile et Portugal Telecom.
Mais Patrick Drahi a le soutien de partenaires financiers, à l’appui d’une stratégie qui consiste à faire porter la dette sur les actifs rachetés et tabler sur le cash flow délivré pour rembourser, selon Les Échos.
L’homme d’affaires a par ailleurs, dans le cas de SFR, contracté une dette à taux fixe et à long terme, la première échéance de remboursement est fixée à mai 2019. Jusque-là, il ne paiera que les intérêts.
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