Tinyclues lève 18 millions de dollars : marketing rime avec machine learning

« Les marques, les produits, les styles urbains bougent. On sait très bien que Lacoste [ne veut plus dire] la même chose que […] dans les années 50 ».

Cette déclaration, on la doit à David Bessis.

Récemment invité à témoigner pour le podcast marketing Vlan, l’intéressé a choisi cet exemple – parmi d’autres – pour présenter l’approche qu’il a mise en œuvre avec sa société Tinyclues.

L’ancien chercheur au CNRS, par ailleurs membre du conseil d’administration de France Digitale, s’était lancé dans cette aventure en 2010.

Il a développé une technologie d’apprentissage automatique non supervisé destinée à optimiser les campagnes marketing en prenant en compte l’« évolution des styles » sus-évoquée.

Aux biais naturels des équipes marketing, il oppose la neutralité d’un algorithme qui travaille sans segments prédéfinis, pour « capturer toute l’information sociologique » et déterminer la meilleure cible pour un produit ou service donné.

Cette automatisation avait retenu l’attention d’ISAI et d’Elaia Partners, qui avaient contribué, en 2013, à une levée d’amorçage d’un montant de 1,4 million d’euros.

Alven Capital avait rejoint la boucle en 2015, dans le cadre d’un tour de table de 5 millions d’euros.

Les trois fonds viennent de remettre au pot, accompagnant une opération de financement sans précédent (18 millions de dollars) emmenée par le fonds de européen de capital-risque EQT Ventures.

La dénomination Tinyclues fait référence aux « signaux faibles » (« tiny clues » en anglais) que l’entreprise dit pouvoir détecter dans les bases de données BtoC, pour identifier les intentions d’achat latentes qui échappent aux stratégies traditionnelles de reciblage.

Brandalley, Cdiscount, Sarenza, Club Med, 3Suisses… Ils sont, au dernier pointage, 80 marques et distributeurs à exploiter cette technologie capable de traiter des données non rigoureusement préparées (« S’il fallait que tu ne fasses pas de fautes d’orthographe pour te servir de Google, tu ne t’en servirais pas », confie à cet égard David Bessis).

À voir en complément, une interview de Katia Hersard réalisée en 2015. Alors directrice e-commerce et marketing de Fnac (elle a depuis lors pris la présidence de Fnac Ticketing et de France Billet), l’intéressée était revenue sur la stratégie omnicanale du groupe, en évoquant la contribution de Tinyclues.

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