Tokyo bascule dans l’ère de la 3G
Le Japon est le premier pays à proposer une offre de téléphonie de troisième génération. En clair, les téléphones seront capables de transmettre des communications voix, données et vidéo, et cela à des débits importants. En France comme partout ailleurs, les opérateurs procèdent à des tests…
Le Tokyoïte normal, ainsi que tout habitant des autres grandes villes japonaises, se promène tête baissée, les yeux rivés sur son téléphone portable. Depuis bien longtemps, le téléphone n’est plus collé à son oreille. Là-bas, il se regarde. Et l’arrivée des terminaux de troisième génération ne risque pas de changer la donne, bien au contraire. L’opérateur NTT DoCoMo vient d’ailleurs d’annoncer, avec près d’un an d’avance sur le reste du monde, la commercialisation de ses services 3G à Tokyo et dans sa grande banlieue sous la marque FOMA (pour Freedom of Mobile Multimedia Access). Les téléphones de troisième génération devraient permettre de naviguer sur Internet à des vitesses de 6 à 40 fois plus rapides qu’actuellement. L’opérateur DoCoMo a promis que les services 3G seraient disponibles dans tout le pays dans moins d’un an. Il compte séduire six millions d’abonnés d’ici trois ans et afficher un bénéfice dans quatre ans.
DoCoMo, espère que les téléphones 3G séduiront tout autant que son service de navigation Internet i-Mode (plus de 27 millions d’abonnés), qui permet déjà de télécharger son courrier électronique ou des flashes d’information sur son téléphone portable pour les consulter sur écran. Si le lancement des services 3G s’est fait relativement dans le calme, les files d’attente ont déjà commencé devant les magasins de Shinjuku, un quartier branché de la capitale japonaise. Et quand on sait qu’au Japon le mimétisme est de mise, il ne fait aucun doute que l’i-Mode sera un appareil démodé dans les six mois à venir.
Premiers essais 3G de France Télécom
Face au Japon, la France accuse un certain retard. Un retard toutefois très relatif en comparaison de ses voisins européens. France Télécom a d’ailleurs effectué les premières transmissions de voix, données et vidéos sur la plate-forme du réseau pilote d’infrastructure mobile UMTS d’Orange France installé par Alcatel. La réalisation de tests sur cette infrastructure de 3e génération fait partie du programme UMTS d’Orange France qui se poursuit actuellement par le déploiement sur Paris, conformément au contrat signé avec Alcatel, d’un réseau de communications mobiles de 3e génération. Selon France Télécom, l’ouverture technique du réseau UMTS pourra se faire à partir de la fin 2002.