La diligence est de mise pour TomTom, mais la fin justifie les moyens.
L’équipementier néerlandais spécialiste des systèmes de navigation GPS mâche à peine ses mots pour semer le vent d’une attaque frontale à l’encontre du projet OpenStreetMap et de la cartographie communautaire dans son ensemble.
Géolocalisations erronées, routes non répertoriées, assimilations douteuses entre grands axes et chemins vicinaux… les griefs sont légion et appuient l’argumentaire de TomTom, qui dénonce ainsi, par l’entremise d’une lettre d’information, la pauvreté d’un écosystème miné de ces nombreuses incohérences.
Fin 2011, des experts allemands s’étaient pareillement intéressés à la plate-forme OpenStreetMap, jusqu’à mettre en lumière partie des défauts sus-évoqués. L’étude corrélative avait notamment conclu à une absence quasi systématique de contrôle des contributions signées des internautes.
Cette liberté de publication en phase avec la philosophie open source ne saurait être garante d’un standard de qualité et de confiance, prétend Tomtom, qui revendique ses 20 ans d’expérience en la matière et ses 60 millions de clients pour en appeler à la clairvoyance des acteurs du Net.
Et d’ajouter : « De nombreuses entreprises ont adopté les solutions de cartographie communautaire, essentiellement pour des raisons financières, mais sans se soucier des considérations éthiques et sécuritaires. Nous exerçons pour notre part un contrôle draconien sur les données qui nous parviennent« .
Les propos sont sans ambages et rappellent indirectement aux récents actes de piratage qu’a déplorés OpenStreetMap.
En janvier dernier, l’une de ses sociétés contractantes avait relevé des perversions dans la base de données. Il en avait résulté la disparition de certaines signalisations indiquant des voies à sens unique, un danger notoire pour les automobilistes.
L’enquête consécutive initiée à partir des adresses IP était remontée jusqu’à Google, qui avait reconnu une implication dans les événements.
L’affaire portée en haut de l’affiche, le réseau social Foursquare avait entrepris dans la foulée de délaisser les API de Google Maps pour migrer vers OpenStreetMap.
Apple a fait de même début mars pour son application iPhoto sur iPad. Wikipédia lui a emboîté le pas sur les terminaux mobiles.
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