La série noire continue pour le conglomérat japonais et le fabricant de terminaux mobiles. Les deux firmes IT ont en effet annoncé que, suite à des résultats financiers dans le rouge, elles allaient procéder à de nouvelles suppressions de postes. Toshiba va supprimer 3 900 postes occupés par des intérimaires au Japon, avant mars 2010. Ce n’est pas la première vague de licenciements enregistrée par le groupe nippon : il avait déjà procédé ces derniers mois à la suppression de 4 500 postes, tenus par des employés intérimaires ou par des salariés sous contrat à durée déterminée (CDD).
En outre, les prochains résultats financiers de Toshiba ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices. Si le conglomérat japonais a annoncé qu’il publierait ses résultats définitifs pour l’exercice fiscal 2008-2009 le 8 mai prochain, il a tout de même pris soin, avant cette annonce, de lancer un nouvel avertissement sur ses résultats. Toshiba prévoit ainsi que ses pertes atteindront les 350 milliards de yens (environ 2,7 milliards d’euros), contre une précédente estimation chiffrée à 280 milliards de yens.
Toutefois, son déficit d’exploitation devrait être moins lourd que prévu : Toshiba table sur un déficit de l’ordre de 250 milliards de yen, contre une estimation initiale de 280 milliards. La firme japonaise doit en effet faire face à deux facteurs pénalisants : la hausse de la monnaie nationale, le yen, face à l’euro et au dollar, ainsi qu’à une baisse du prix des mémoire flash, une des grandes spécialités de Toshiba.
Sony Ericsson tire les conséquences d’une mauvaise stratégie
Sony Ericsson connaît lui aussi des réductions d’effectifs. Le constructeur de mobiles vient d’annoncer la suppression de 2 000 emplois supplémentaires. La co-entreprise fondée en 2001 par l’équipementier Ericsson et le groupe électronique Sony avait déjà annoncé en juillet la suppression de 2 000 postes, soit 17% de ses effectifs. Ces licenciements ont débuté l’été dernier et se prolongeront jusqu’à la fin du premier semestre de cette année.
Cette réduction du nombre de ses employés est la conséquence de mauvais résultats financiers, en partie dus à une réorientation peu judicieuse de sa stratégie marketing, associée à un marché du mobile en berne depuis la fin 2008. « Il y a encore un an, le groupe était plutôt solide mais il a essayé de s’orienter vers du plus bas de gamme, ce qui n’était pas du tout une bonne idée », a expliqué Michael Andersson, analyste à la banque finlandaise Evli, à l’AFP.
Pour le premier trimestre 2009, le chiffre d’affaires de Sony Ericsson a chuté de 35,7%, à 1,73 milliard d’euros. Sa marge opérationnelle en a aussi pris un coup, passant de 7 à -21%. Le constructeur a ainsi écoulé 14,5 millions de mobiles sur la même période, contre 22,3 millions d’unités il y a un an. Aujourd’hui, Sony Ericsson se hisse au quatrième rang des fabricants mondiaux de terminaux mobiles, derrière Nokia, Samsung et LG.
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