Toshiba s’inscrit dans la mouvance du stockage hybride
Entre disque dur magnétique et mémoire flash, Toshiba condense le meilleur des deux mondes en une solution de stockage hybride conçue pour offrir une grande capacité de stockage et accélérer le chargement des données.
Associer un disque dur et un SSD dans le cadre d’une configuration hybride pour exploiter le meilleur des deux mondes est un concept qui s’établit comme une vérité d’avenir chez les constructeurs.
Dans le sillage de Seagate et Western Digital, Toshiba prend le train en marche et dévoile sa vision du concept, condensée en un seul boîtier SATA-III à 6 Gbit/s, au format 2,5 pouces.
La gamme se décline en deux modèles références MQ1ABD075H et MQ1ABD100H, avec des capacités respectives de 750 Go et 1 To.
Ces dispositifs ont la particularité d’allier du stockage magnétique (deux plateaux à 5400 tours/minute avec un tampon de 32 Mo) à une mémoire flash (module NAND SLC de 8 Go) qui fait office de cache où sont entreposées les données les plus fréquemment utilisées.
Les performances de la flash en lecture – notamment en termes de temps de réponse, ici à 12 ms – permettent d’accélérer significativement l’amorçage du système d’exploitation et l’initialisation des applications.
Des algorithmes d’apprentissage automatique permettent de déterminer quels éléments héberger en cache, à l’appui d’une analyse échelonnée sur toute la durée de vie du produit.
Mais à 9,5 mm d’épaisseur, l’ensemble reste volumineux. Certains ultrabooks pourraient par là même ne pas s’en accommoder, alors que c’est prioritairement à ce type de machines que se destine une telle solution.
En outre, l’optimisation continue du contenu de la mémoire cache risque d’imposer une fréquence soutenue des cycles d’écriture. La durée de vie du module flash reste ainsi sujette à questionnement.
Toshiba ne communique pas de valeurs indicatives. Tout au plus le recours à la technologie SLC (Single-Level Cell), plus onéreuse, mais plus endurante que la MLC (Multi-Level Cell) laisse-t-il espérer du meilleur.
Enfin, l’empirique a prouvé que 8 Go de cache deviennent rapidement insuffisants lorsqu’il s’agit d’y loger un OS, des applications critiques et des fichiers lourds tels des montages Photoshop et des séquences vidéo.
De même, le doute perdure quant aux débits réels en lecture comme en écriture. Le prototype présenté fin août ne dépassait pas les 80 Mo/s d’après les benchmarks. Ses 5400 rpm lui sont certainement rédhibitoires.
Avec à son actif environ 8% du marché du stockage, Toshiba, fort de cette initiative, reste accroché à la troisième place mondiale, derrière le duo Seagate – Western Digital.