Toujours plus de versions et de partisans pour MySQL
La base de données open source MySQL a été portée sur le processeur 64 bits Itanium 2 d’Intel et l’Unix de HP. D’autre part, une étude met en lumière son succès croissant auprès des développeurs, face aux produits de Microsoft.
Le suédois MySQL AB, distributeur de la base de données open source MySQL, a annoncé aujourd’hui le portage de cette dernière sur le processeur 64 bits d’Intel, l’Itanium 2, et HP-UX, l’Unix maison de HP, révèle le site américain Infoworld. Le lancement d’une version, toujours pour l’Itanium 2, fonctionnant sous Windows XP devrait intervenir au cours du deuxième trimestre, une préversion étant dès à présent disponible. Par ailleurs, le portage sur l’Itanium 2 et Linux est d’ores et déjà réalisé. Ces développements visent bien évidemment à renforcer la capacité de MySQL à s’imposer dans les centres de données, associée aux applications critiques. Jusqu’à présent, la base de données libre avait rencontré le succès surtout auprès des entreprises dans le cadre du développement de sites Web d’information ou d’intranets, souvent en association avec d’autres logiciels libres comme le serveur Web Apache, le langage de script PHP et bien sûr Linux (voir édition du 5 juin 2003). C’est bien évidemment l’argument économique qui explique ce succès puisque MySQL, distribuée sous licence GPL, est gratuite, à la condition de publier toute amélioration du produit. Elle est également distribuée en mode payant ? 450 dollars par serveur ? formule autorisant les entreprises à garder privées les modifications du code source. Et c’est toujours l’argument économique qui est mis en avant dans la stratégie de portage sur l’Itanium 2.
Le grid computing a la faveur des développeurs
Un des dirigeants de MySQL AB, Zack Urlocker, justifie en effet cette stratégie par le souci de « réduire le coût total de possession », selon des propos rapportés par Infoworld. L’autre argument plaidant en faveur de MySQL, par rapport aux bases de données dont le code source est la propriété d’un éditeur, est la facilité à l’intégrer à l’existant informatique, facilité qui résulte précisément de l’ouverture du code source. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 5 janvier par le cabinet Evans Data et réalisée le mois dernier auprès de 550 développeurs d’applications. Cette étude souligne notamment que l’utilisation de MySQL dans le cadre des développements réalisés par ces derniers a progressé de 30 % en 2003 par rapport à 2002, contre 6 % pour les bases de données SQL Server et Access de Microsoft. L’étude note par ailleurs une inflexion dans les critères d’achat des bases de données par les entreprises. Alors qu’elles étaient jusqu’à présent surtout attentives aux performances techniques des bases de données comme la rapidité d’accès aux données, elles sont désormais de plus en plus sensibles à la question du coût. L’étude révèle en outre que les développeurs sont très vivement intéressés par les architectures constituées de serveurs de bases de données peu coûteux reliés selon les principes du grid computing, plutôt que d’utiliser des serveurs haut de gamme. Ainsi, 12 % des personnes interrogées ont déclaré avoir d’ores et déjà déployé une grille de calcul ou avoir le projet de le faire cette année, et 9 % prévoient de le faire dans les deux ans à venir.