Pour retrouver la trace de l’auteur présumé des tueries de Montauban et Toulouse, l’adresse IP a été précieuse pour les enquêteurs.
Elle a permis de se rapprocher de la source, au moins de l’entourage du principal suspect.
La police a établi un lien entre une des victimes (un parachutiste tué le 11 mars à Toulouse) et une petite annonce qu’il avait laissée sur le portail Leboncoin.fr pour vendre une moto.
En épluchant les réponses (plus de 500) à cette PA diffusée sur Internet, elle a extrait une adresse IP (un numéro identifiant = une connexion Internet) jugée intrigante qui a servi de pistes aux enquêteurs.
Ces derniers ont procédé à une réquisition judiciaire concernant l’hébergeur du site de Leboncoin.fr.
Au nom de la loi pour la Confiance dans l’économie numérique (dite LCEN) du 21 juin 2004, les fournisseurs d’accès Internet et les hébergeurs sont tenus de conserver les données de connexion pendant un an (décret d’application en date du 25 février 2011).
Les enquêteurs ont donc recueilli l’adresse IP qui les intéressait auprès de l’hébergeur. Puis ils ont transmis au FAI concerné une demande d’identification du titulaire du compte Internet rattaché à cette adresse IP. Ce qui aurait permis de remonter à l’entourage du suspect.
Dans le cas précis de cette affaire prise en main par la section anti-terroriste du parquet de Paris, la police est peut-être passée par une procédure accélérée pour collecter les données sans accord d’un juge d’instruction au nom de la prévention des actes de terrorisme.
L’adresse IP s’est donc révélée un élément déterminant pour la suite des évènements et notamment le déclenchement de l’intervention du RAID.
Les experts en sécurité informatique soulignent qu’il était assez facile de remonter à la source. Car la personne qui se cachait derrière cette adresse IP n’aurait pas pris de mesures de « camouflage IP ».
Comme le recours à un proxy ou à une connexion Wi-Fi ouverte, ou l’accès à la petite annonce du site Leboncoin à partir d’un cybercafé (même si, dans ses lieux ouverts au grand public, là aussi, il existe une règlementation pour la rétention des données).
La géolocalisation : pour suivre un scooter à la trace…ou un iPad |
Autre élément troublant repéré par Le Parisien. Un concessionnaire Yamaha de Toulouse assure qu’un individu était venu poser des questions sur des travaux de peinture d’un scooter (moyen de locomotion de prédilection du tueur), quelques jours avant les fusillades. Il s’est montré intrigué par le boîtier qui sert de tracker (géolocalisation d’un scooter volé). « Ce client avait l’air très intéressé par le fonctionnement de ce boîtier : il nous a demandé s’il était désactivable, et s’il pouvait fonctionner une fois la batterie débranchée », selon le quotidien. Les nouvelles technologies, notamment celles de géolocalisation, deviennent un allié régulier pour la police. En février, en région parisienne, on se souvient d’un fait divers portant sur un iPad volé et retrouvé par la police. Comment ? En exploitant les fonctions de tracking embarqués dans l’appareil. C’est bon à savoir : Mobile Me dispose d’une fonction de géo-localisation à paramétrer. Un service qui peut se révéler précieux pour retrouver un iPhone ou un iPad perdu ou volé (voir démo sur TechYou.fr). |
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