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TradeLens : le long chemin d’IBM et Maersk pour allier blockchain et logistique

Où en sont IBM et Maersk dans la blockchain appliquée à la gestion des flux logistiques ?

Début 2017, le groupe informatique américain et l’armateur danois avaient fait la lumière sur leurs ambitions en la matière.

De leur collaboration a résulté une « plate-forme ouverte »… officiellement lancée cette semaine, sous la marque TradeLens.

Des douanes péruviennes au port d’Halifax en passant par des sociétés de transport telles que Damco, elles sont une centaine d’organisations à soutenir activement la démarche ou à s’y être engagées.

Coentreprise : on oublie

Dans la pratique, la plate-forme reste en « accès anticipé ». La disponibilité commerciale est prévue « d’ici à la fin de l’année ».

À l’origine, IBM et Maersk estimaient pouvoir amorcer cette phase en 2017. Début 2018, ils avaient mis à jour leur feuille de route, évoquant un délai de six mois, « sous réserve de validation réglementaire ».

À cette occasion, les deux partenaires avaient communiqué leur intention de monter une coentreprise pour porter la phase commerciale. Vincent Clerc, directeur commercial de Maersk, devait présider la société, le poste de CEO revenant à Michael White, ancien responsable de la zone Amérique du Nord chez l’armateur.

Ce dispositif n’est finalement plus d’actualité. Une « extension de l’accord de collaboration » lui est privilégiée, au nom de l’ouverture et de la standardisation.

Pour accompagner ce processus, des passerelles ont été établies avec des groupements comme le BiTA (Blockchain in Transport Alliance) et OpenShipping.org.

Services annexes et place de marché

TradeLens proposera deux composantes principales. D’une part, un système d’échange d’informations en temps réel, chaque partie prenante ayant un niveau de visibilité fonction de ses permissions. De l’autre, un outil – nommé ClearWay – pour la digitalisation et l’automatisation du flux documentaire.

IBM, qui héberge la plate-forme sur son cloud, entend y coupler des services d’intelligence artificielle. L’Internet des objets est aussi sur la liste avec, dans le collimateur, les transitaires, qu’il s’agisse de mesurer le poids des containers ou les températures de transport.

À chaque maillon de la chaîne ses promesses, jusqu’aux développeurs, auxquels une place de marché sera ouverte pour leur permettre de vendre des applications de logistique.

TradeLens enregistre aujourd’hui, affirment Maersk et IBM, un million d’événements par jour. Certains partenaires estiment qu’à terme, répondre à une question de type « Où se trouve mon container ? » ne nécessiterait plus qu’une étape, contre dix en moyenne à l’heure actuelle.

Et d’avancer une statistique du Forum économique mondial : le commerce mondial pourrait croître de près de 15 % en éliminant les « goulets d’étranglement » de la supply chain.

Crédit photo : Maersk

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