Trafic IP : Neo Telecoms prône « le peering pour tous »
Au nom de « l’économie numérique régionale », l’opérateur de transit IP veut favoriser les jonctions avec le 1er point d’échange Internet français (France-IX). Interview de son président.
« Le peering pour tous ». Sous cette bannière fédératrice, Neo Telecoms lance une offre nationale de raccordement au 1er point d’échange Internet français : France-IX.
Avec l’offre « Neo Peering », l’opérateur de transit IP permet aux entreprises de bénéficier d’un système autonome (AS) permettant d’établir des sessions de peering en vue d’échange de trafic.
Connectés aux data centers membres du réseau Neo Telecoms, les acteurs et les points de présence (POP) situés en régions pourront échanger gratuitement du trafic avec les 200 membres de France-IX.
Au nom de l’économie numérique régionale (« un enjeu pour l’opérateur d’infrastructures »), Neo Telecom propose un tarif unique sur l’ensemble du territoire qui permettra aux entreprises de bénéficier d’offres et de services jusqu’à lors accessibles uniquement dans les grandes capitales européennes.
Dans le cadre d’une interview par mail, Didier Soucheyre, Président de Neo Telecoms, fournit des précisions sur l’opération « Peering pour tous » :
ITespresso.fr : Pourquoi cherchez-vous à faciliter l’accès au peering ? Quels intérêts pour les entreprises ?
Didier Soucheyre : Nous avons mis en chantier un maillage du territoire national avec des data centers de proximité pour décentraliser les capacités d’hébergement, majoritairement concentrées à Paris. Faciliter l’accès au peering, est une nouvelle étape en faveur de l’économie numérique régionale. Pour les entreprises, le peering est un moyen de mieux maîtriser leur réseau et la qualité de leur connectivité IP, mais aussi d’échanger du trafic gratuitement sur le point d’échange.
ITespresso.fr : Quels sont les avantages de l’offre Neo Peering par rapport à la concurrence ? Une pure opération marketing ou une réelle volonté de sensibilisation ?
Didier Soucheyre : Notre action s’inscrit dans une véritable démarche de sensibilisation vis-à-vis du peering. En tant que membre fondateur du France IX (en 2010), c’est une continuité de l’action que nous menons. Pour l’instant, il n’y a pas d’offre similaire à Neo Peering sur le territoire national. Le principal avantage réside dans le fait que nous apportons le même niveau de service que sur les principales plaques de trafic européennes. Le tarif unique proposé depuis nos points de présence (ex : le raccordement 1 Giga au France-IX = 500 euros) est également un atout. Enfin, Neo Peering est disponible également sur nos points de présence en Europe et aux Etats-Unis. Cela permet aux acteurs étrangers de se connecter au France-IX et d’en faire un des principaux points d’échange dans le monde, ce qui était l’un des objectifs fixés à sa création.
ITespresso.fr : Considérez-vous que les pouvoirs publics (et le gouvernement par la voix de Fleur Pellerin) doivent pousser le peering dans le cadre du plan Très Haut Débit ?
Didier Soucheyre : Nous n’avons pas de commentaires à faire sur le Plan National Très Haut Débit, qui ne peut pas tout régler. Il me semble que les pouvoirs publics, et les autorités sont dans une phase d’écoute et de compréhension. Toutefois, je crois que le peering doit être favorisé en France car c’est un levier pour les acteurs de l’économie numérique, mais également un facteur de l’attractivité de notre territoire. Est-il nécessaire de rappeler qu’il y à quelques années, Paris n’était pas un carrefour des flux numériques et que les principaux acteurs échangeaient leur trafic à l’étranger ?
Un nouveau data center de Neo Telecoms en plein coeur de Paris |
Neo Telecoms ouvrira en avril 2013 au cœur de Paris, un nouveau centre d’hébergement. Situé dans le 2eme arrondissement, il sera connecté à la majorité des centres de données du marché et aux principaux opérateurs (Verizon, Orange, Completel, Telcité, SFR, Colt…). C’est le 8ème centre d’hébergement pour Neo Telecoms. Avec ce projet, Neo Telecoms confirme son objectif d’ouverture d’une quinzaine de « Neo Centers » à l’horizon 2015. |
A consulter également : Vidéo Florian du Boys (Neo Telecoms) : « La fibre noire pour interconnecter les sites d’une entreprise » (19 décembre 2012)