Transformation numérique : l’IA et la blockchain encore loin des PME

« Avant d’ubériser les plateformes, […] peut-être serait-il utile de s’interroger sur le niveau de digitalisation de son entreprise. »

Bpifrance fait cette remarque dans une analyse centrée sur le potentiel de la blockchain associée à l’intelligence artificielle.

La banque publique d’investissement évoque les apports potentiels de cette « combinaison technologique » dans la transformation de l’économie. Et plus particulièrement son probable impact sur les plates-formes numériques venues raccourcir les chaînes de valeur en mettant directement en relation le producteur et le consommateur.

« Un âge d’or s’ouvre potentiellement pour les PME et ETI, à la seule condition d’accepter de se familiariser avec le sujet, de décider de prendre du recul et de sortir la tête du guidon », affirme-t-elle.

La réalité des entreprises en matière de transformation numérique tempère ce propos.

Les données que communique Bpifrance ne sont plus « toutes fraîches ». Elles émanent en l’occurrence d’une enquête menée au printemps 2017 auprès de 1 800 dirigeants de PME et d’ETI.

Parmi eux, 87 % avaient affirmé ne pas faire de la transformation numérique une priorité stratégique. Et plus de la moitié estimaient que le processus n’aurait pas d’influence majeure sur leur activité dans un horizon de 5 ans.

Cette étude avait donné lieu à la publication d’un guide pratique. Avec un conseil : voir la technologie comme le support de quatre grands chantiers. Nommément, la connaissance du client final, l’évolution organisationnelle, la recherche de partenaires au sein de l’écosystème et la réflexion sur le passage du produit à l’usage (économie de la fonctionnalité).

Bpifrance souligne, dans ce même guide, que le financement n’est pas, tout du moins dans les premières étapes, le principal frein à la transformation numérique. La complexité l’est davantage, mais elle est, affirme la BPI, « apparente », du fait du nombre de points d’entrée.