Transition numérique : des enjeux pour la fonction achats IT
Le Cigref estime que les mutations numériques dans les entreprises favoriseront le rapprochement des directions achats et métiers, en lien avec la DSI.
Pour accompagner la transformation numérique de l’entreprise, la direction des achats doit être présente sur le cloud, le BYOD et le social, adopter une logique de service et entrer dans un mode collaboratif avec les métiers.
C’est l’un des principaux constats établis dans un rapport publié conjointement par le Cigref (réseau de grandes entreprises) et le CRAI (Club des Responsables d’Achats Informatiques) à partir des témoignages compilés en mars dernier dans le cadre d’un groupe de travail.
Avec la montée en puissance de la mobilité et des technologies réunies sous l’acronyme SMAC (Social, Mobile, Analytique, Cloud), l’acquisition de matériel informatique, de logiciels et de services IT se complexifie ; si bien que la direction des achats a tout intérêt à se rapprocher des directions métiers, en liaison avec la DSI.
A l’heure actuelle, 78 % des achats IT sont rattachés à la direction des achats ; 11 %, à la DSI ; le même pourcentage, à la direction administrative et financière (DAF). Leur gestion est le plus souvent pilotée par une équipe dédiée associant DSI, acheteurs et juristes. Tandis que 33 % des répondants déclarent une stratégie d’achats numériques à 2-3 ans, 44 % disent « élaborer un plan ». 22 % n’ont pas encore fait le pas.
Pour assurer cohérence et convergence des achats IT (les services représentent à eux seuls 49 % des dépenses), le Cigref préconise de mettre en oeuvre un double rattachement de la fonction : hiératique avec la DG ; fonctionnel avec la DSI. Autre incitation, à destination des prescripteurs : travailler en mode projet. Le tout en optimisant les relations fournisseurs… et en se rapprochant des start-up et des PME.
L’encadrement du « Shadow IT » (les systèmes et applications qui échappent à la DSI) implique une plus grande coopération des achats avec les directions commerciale et marketing, ainsi qu’une mesure des achats IT hors contrôle de la DSI. Enfin, pour fluidifier les besoins métiers, un traitement sous 48 heures des demandes d’achats à faible valeur devrait être adopté, d’après le Cigref.
Les auteurs du rapport observent aussi que, consumérisation de l’IT oblige, le fonctionnement MOA – MOE (maîtrise d’ouvrage – maîtrise d’œuvre) est de moins en moins adapté. Et les cahiers des charges qui ordonnançaient et gouvernaient la relation IT/achats sont sans doute amenés à disparaître.
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