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Travis Kalanick veut être à Uber ce que Steve Jobs fut à Apple

Pourrait-on bientôt revoir Travis Kalanick à la tête d’Uber ?

L’intéressé n’exclurait pas de reprendre les fonctions dont il a été démis voilà quelques semaines. Il aurait confié envisager « un come-back à la Steve Jobs » à l’heure où le conseil d’administration peine à lui trouver un successeur.

En croisant les témoignages que Recode et le New York Times ont recueillis auprès de personnes impliquées de plus ou moins près dans le processus, on mesure l’ampleur des désaccords qui animent les huit membres du board.

Travis Kalanick en fait partie. Et il a ses alliés, qui se seraient fermement opposés à la nomination de Meg Whitman.

L’actuelle patronne de Hewlett-Packard Enterprise (HPE) avait encore, la semaine passée, la faveur des pronostics pour prendre les rênes d’Uber. Elle a finalement déclaré, jeudi dernier sur son Twitter, renoncer au poste.

Son annonce est intervenue au moment où le conseil d’administration d’Uber organisait une assemblée trimestrielle pour décider de sa nomination.

Du côté des investisseurs Matt Cohler et David Trujillo, qui représentent respectivement Benchmark Capital et TPG Capital, on y était favorable ; au même titre, semble-t-il, que Garrett Camp, cofondateur de la société.

La position de certains était moins claire, à l’image de Wan Ling Martello (Nestlé, récemment arrivé au board) et de Yasir Al Rumayyan (représentant du fonds souverain d’Arabie saoudite, qui a injecté 3,5 milliards de dollars dans Uber l’an dernier).

Avec ou sans SoftBank ?

Un autre élément ne fait pas l’unanimité. En l’occurrence, un méga-investissement en discussion avec SoftBank. En plus de considérer qu’Uber dispose déjà d’une trésorerie suffisante (5,5 milliards de dollars), certains administrateurs redoutent que Travis Kalanick exploite ce levier pour diluer les participations de certains actionnaires, tout en renforçant sa position au capital en continuant à racheter des actions aux employés.

Outre Travis Kalanick, qui, revenu d’une croisière dans les mers du Sud, ferait « tout pour rester impliqué dans l’opérationnel » à tel point que le board a dû mettre en place des garde-fous, il resterait quatre candidats en lice pour le poste de CEO.

Il s’agirait exclusivement d’hommes, parmi lesquels Jeffrey Immelt, CEO – sur le départ – de General Electric. Une représentation féminine serait assurée au conseil d’administration et à des postes à responsabilité.

Pour ce qui est de Meg Whitman, elle était vraisemblablement intéressée, mais n’a jamais reçu de proposition formelle, essentiellement parce qu’elle n’avait pas pu rencontrer l’ensemble des membres du board.

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