Très haut débit : comment irriguer la France ?
Le premier ministre François Fillon a présenté le plan gouvernemental pour l’Internet très haut débit fixe (fibre) et mobile (4G). Sans oublier les exclus du haut débit.
Zones moyennement denses : la logique de co-investissement entre opérateurs et collectivités prévaut
Alors comment préparer l’arrivée du très haut débit ? « Nous sommes déjà en tête des pays européens en nombre de foyers éligibles », déclare le Premier ministre. « Mais en même temps, il faut que nous soyons lucides : certains pays – et je pense notamment à certains pays asiatiques – font beaucoup mieux en terme de déploiement et en termes d’abonnés, nous ne sommes que le troisième Etat européen ».
Un premier pas concret a été franchi avec la publication au Journal officiel du 17 janvier 2010 de la décision relative aux « modalités du déploiement et de l’accès aux lignes de communications électroniques à très haut débit en fibre optique en zones très denses ».
Fruit des travaux de l’Autorité de régulation des communications électroniques validés par le gouvernement. Maintenant, il s’agit de couvrir la plus grande partie de la population en se concentrant sur les zones moyennement denses.
Orange et SFR ont initié un test très haut débit dans deux communes de l’Ile-de-France dans ce sens. « Free a proposé de rejoindre et d’élargir cette expérimentation », révèle le Premier ministre au passage.
Parallèlement aux travaux de l’ARCEP, un programme national de déploiement du très haut débit sera élaboré d’ici l’été.
François fillon s’intéresse à la manière de rapprocher les opérateurs et les collectivités dans le cadre de partenariats publics-privés favorisant le co-investissement. Des appels d’offres par région devraient émerger dans ce sens d’ici six mois.
Mais le chemin est encore long dans la promesse faîte aux Français de disposer de l’Internet haut débit voire très haut débit pour tous. « Nous sommes à l’aube du très haut débit et de la fibre optique, et en même temps 500 000 Français n’ont toujours pas accès au haut débit tout court. Ce n’est pas acceptable », a commenté François Fillon.
Le satellite et l’Internet mobile à très haut débit (4G) pourrait venir en renfort pour les zones rurales. Un dernier sujet sur lequel l’ARCEP vient de publier un bouquet de contributions d’acteurs télécoms et de collectivités à la suite d’une consultation publique pour baliser le terrain.
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