Très haut débit : le gouvernement consulte avant de passer à l’action
Selon une étude de l’Idate, le déploiement de la fibre pour tous dans les zones urbaines en France coûterait 40 milliards d’euros.
Le bon fonctionnement du marché haut débit pourrait servir de tremplin à l’émergence d’un marché du très haut débit. C’est ainsi que François Loos perçoit l’évolution du marché broadband en France. Le 27 avril, le ministre délégué à l’Industrie, a présenté la position du gouvernement en matière de réseaux à très haut débit.
Il a annoncé le lancement d’une consultation publique sur le sujet qui conduira à un « plan d’action » en faveur du déploiement d’infrastructures s’appuyant sur la fibre optique. La Direction générale des entreprises (DGE), rattachée au ministère de l’Industrie, lance une consultation publique sur le rapport final en l’accompagnant dun questionnaire jusqu’au 31 mai 2006.
Autres pistes suggérées par le gouvernement : la promotion de la construction de logements multimédia « permettant d’anticiper l’augmentation de la demande en débit dans les foyers » et la création de labels « zone d’activité très haut débit » pour le secteur industriel.
Le génie civile, principale ligne d’investissement
Pour justifier sa position, François Loos avait commandé une étude à l’Idate sur le marché du très haut débit en France. Parmi les principales conclusions, l’institut d’études spécialisé dans le secteur des télécoms évalue à 10 milliards d’euros l’investissement nécessaire pour couvrir 40% de la population urbaine et 30 milliards d’euros pour couvrir la proportion restante des internautes vivant dans les villes.
Les principaux coûts sont identifiés sur le volet du génie civile. Ils représenteraient entre 65 et 70% de l’investissement global pour un tel déploiement. Le rapport intégral de l’Idate est disponible sur le site Internet du ministère de l’Industrie.