Très haut débit : les mégabits sont débridés
La France prend son temps pour entrer dans l’ère du très haut débit. Mais ce constat pourrait s’étendre à l’Europe. En l’état actuel, les pouvoirs publics et les principaux services d’accès Internet semblent se satisfaire du déploiement du haut débit (la quasi-couverture en ADSL de la population de l’Hexagone est attendue fin 2006) et des efforts réalisés dans le sens du dégroupage. Pour exploiter sa nouvelle Freebox HD, un service d’accès avant-gardiste comme Free attribue toujours sa confiance à l’ADSL2+ qu’il avait lancé en octobre 2004.Certes, des expérimentations en fibre optique à domicile (fiber to the home), lancées par des opérateurs comme France Télécom ou des câblo-opérateurs comme Noos, montrent un certain intérêt à la promesse théorique du 100 Mbit/s symétrique. Parallèlement, de nouveaux opérateurs alternatifs comme CitéFibre ou Erenis exploitent cette fenêtre d’ouverture du très haut débit en région parisienne. Du côté des collectivités territoriales, des réseaux locaux très haut débit poussent comme des champignons sur le territoire. Mais il subiste visiblement encore beaucoup d’interrogations sur l’émergence d’un marché de masse, les besoins réels en très haut débit, le modèle économique et le retour sur investissement. Donnée intéressante : le 27 avril, l’Idate, un institut français d’études du secteur des télécoms, a rendu un rapport commandé par le gouvernement sur le déploiement du très haut débit en France. Une vulgarisation de la fibre pour tous dans les zones urbaines représenterait un investissement évalué à 40 milliards d’euros. Un haut débit averti en vaut deux…(introduction réactualisée le 28 avril 2006)