Très haut débit : la mobilisation en ordre dispersé
Gouvernement, ARCEP, collectivités, opérateurs, industriels…Tous prônent le très haut débit en donnant la priorité à la fibre optique à domicile. Mais cela manque de coordination sur le terrain.
Très haut débit : l’appui central des RIP
Egalement invité à s’exprimer lors du colloque Ruralitic, Yves Rome, Président de l’AVICCA (club des collectivités étant engagés dans l’exploitation de réseaux télécoms, souligne « trois conditions pour atteindre l’objectif d’une généralisation du très haut débit en dix ans » si l’on s’en tient aux engagements du Président de la République François Hollande.
Un triple investissement en quelque sorte : celui des collectivités (« Si nous ne mobilisons pas l’ensemble des collectivités (…), celui des opérateurs (« nous n’y arriverons pas »), celui des opérateurs (« A eux de voir et de dire clairement s’ils préfèrent co-investir, pour devenir quasi copropriétaires du réseau, ou bien en être de simples locataires, comme aujourd’hui sur la boucle cuivre de France Telecom ») et celui de l’Etat (« Il serait injuste et inacceptable que les opérateurs se partagent les zones rentables et laissent aux collectivités les zones les plus difficiles à couvrir. Une péréquation nationale doit être organisée pour compenser les inégalités territoriales. »).
Les bonnes volontés en manquent pas pour la mobilisation. Ainsi, Philippe Leroy (Sénateur, Vice-président du Conseil général de la Moselle), Alain Lagarde (Conseiller régional du Limousin, Président du Syndicat Mixte Dorsal) et Hervé Rasclard (Premier Vice-président du Conseil général de la Drôme, Président du Syndicat Mixte Ardèche Drôme Numérique), ont tenu une conférence de presse pour « replacer les collectivités locales au coeur de l’aménagement numérique du territoire » dans le prolongement de « l’Appel de Valence » du 3 juillet dernier.
Ils se montrent persuadés que « seul le modèle prôné par les Réseaux d’Initiative Publique (RIP) pourra permettre de relever le défi de proposer d’ici à 2022 un accès au Très Haut Débit pour tous les Français ».
Les fameux RIP. Parlons-en : en 8 ans, plus de 40 % des 5400 Noeud de Raccordement Abonnés (NRA) ont été dégroupés, plus de 36 000 kilomètres de fibres ont été posées selon une étude de la CDC de janvier 2010.
« A ce jour, plus de 150 projets sont en cours et 11 dossiers ont été présentés dans le cadre du grand emprunt au titre du FSN (Fonds national pour la Société Numérique) », rappelle le groupe Marais.
Cette PME angevine dédié au génie civil veut créer une association « permettant de porter des messages clairs afin de développer les entreprises au travers des RIP ».
Objectif affiché : « accompagner les élus des Collectivités Territoriales, qui se plaignent d’ailleurs du manque d’implication des Industriels, pour promouvoir ces réseaux THD ».
Une réunion des membres fondateurs de cette future fédération est prévue à Durtal, siège du Groupe Marais, fin octobre. Elle définira la structure, le financement et la gouvernance de cette nouvelle organisation qui devrait être créée avant la fin de l’année.
Un nouvel interlocuteur dans le THD qui donne un signal ambigu : une certaine mobilisation mais aussi un éparpillement des ressources alors qu’il faudrait canaliser les énergies.
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