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Véhicule autonome : les tribulations d’Uber secouent l’industrie

Bye-bye, Californie.

Uber n’entend pas solliciter le renouvellement de la licence qui lui permet de tester, sur place, des véhicules à conduite autonome.

Le Département des véhicules motorisés (DMV ; instance chargée de la sécurité routière) en prend note dans une lettre adressée à l’entreprise.

Rappelant que ladite licence expirera le 31 mars 2018, il affirme qu’une éventuelle demande de reconduction impliquerait un examen approfondi du drame récemment survenu dans l’Arizona.

L’une des voitures autonomes d’Uber – un SUV Volvo XC90 – a percuté une piétonne, décédée sur le coup.

La police de Tempe – ville de la banlieue de Phoenix où a eu lieu l’accident – mène une enquête. Le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) s’est saisi du dossier au niveau fédéral. Des sanctions pénales ne sont pas à exclure.

Dans ce contexte, Uber a décidé de stopper « jusqu’à nouvel ordre » toutes ses expérimentations en Amérique du Nord ; y compris en Pennsylvanie, où se trouve son centre de recherche sur la conduite autonome.

Une leçon pour l’industrie ?

Nvidia, qui mène également des travaux sur ce front dans le New Jersey, au Japon ou encore en Allemagne, a annoncé, lors de sa GPU Technology Conference, suivre la même voie au nom du principe de précaution.

Son CEO Jensen Huang considère que l’industrie peut « apprendre de cet incident » qui va « déclencher des investissements »… Par exemple dans la plate-forme Drive Constellation, à travers laquelle Nvidia propose la simulation de conduite autonome en réalité virtuelle.

Rival d’Uber sur le marché du transport privé de personnes, Lyft a aussi pris position. Son président-cofondateur John Zimmer pense que l’accident (en vidéo ci-dessous) « aurait pu ou dû être évité […] aussi bien par la technologie que par le conducteur ».

John Krafcik est du même avis. L’ancien directeur de Hyundai en Amérique du Nord, désormais à la tête de Waymo, a réaffirmé, ce mardi, sa « confiance » en la technologie que développe la filiale d’Alphabet (maison mère de Google).

Il en a profité pour revenir sur un accord tout juste signé avec Jaguar Land Rover. Le groupe automobile propriété de Tata Motors lui fournira jusqu’à 20 000 véhicules électriques pour alimenter une flotte de taxis autonomes dont l’exploitation commerciale doit démarrer cette année à Phoenix.

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