Tribune libre : Facebook est-il vraiment « too big to fail » ?
900 millions d’utilisateurs, une entrée en Bourse ponctuée d’une valorisation à 104 milliards de dollars…Facebook est-il désormais trop gros pour échouer ? Une tribune de Sébastien Lefebvre, P-DG et fondateur de Mesagraph.
Les signaux des réseaux sociaux s’insèrent partout
La bataille des géants sur ces sujets est lancée : Eric Schmidt, l’ex-CEO de Google, qui avait déclaré « I screwed up with Social Networking », dont la traduction pourrait être « j’ai raté le train des réseaux sociaux » et a initié Google+.
Plus récemment, Google a annoncé un changement global de ces conditions d’utilisation pour refléter l’intégration de Google+ dans l’essentiel des produits et services Google.
De manière plus confidentielle, notons aussi que Google a lancé, dans la foulée de l’introduction en bourse de Facebook, la fonctionnalité Knowledge Graph, rendue possible par l’acquisition de Metaweb courant juillet 2010.
Mais l’importance de l’activité sur les réseaux sociaux pour la recherche se reflète aussi dans Bing, avec l’introduction de liens Facebook et Twitter.
On le voit, les signaux des réseaux sociaux pour l’ensemble des thèmes s’insèrent partout, pour augmenter la pertinence des résultats de recherche, les mettre en contexte, à la fois par rapport à l’ère du temps, mais aussi en se recentrant sur l’utilisateur.
Une arrivée massive de cash dans la Silicon Valley : du souffle pour l’écosystème
Avec l’introduction en bourse de Facebook, ce sont plus de 1000 employés, dont l’essentiel réside en Californie, qui sont devenus millionnaires.
Il y a fort à parier que ces nouveaux millionnaires, qui connaissent parfaitement le fonctionnement des réseaux sociaux, de l’économie numérique et qui ont un réseau extrêmement dense, vont être à l’initiative d’investissements dans de nouvelles start-ups.
Ces nouvelles start-ups créeront de nouveaux services gravitant autour de Facebook, ce qui permettra d’augmenter la valeur globale de l’écosystème.
Plus important encore, cette dynamique introduira une diversification dont Facebook a réellement besoin pour générer du cash à long terme.
« Too big to fail », mais vigilant
Beaucoup d’incertitudes planent encore sur la capacité du réseau social à assouvir ses ambitions. Mais une chose est certaine, l’innovation devra être au cœur des réflexions.
En se dotant de l’Open Graph, Facebook a déjà bâti l’infrastructure indispensable à ses évolutions futures et dispose de quantités de données colossales à analyser.
Mais alors que nous n’en sommes qu’au début de l’ère Facebook et que rien ne semble lui résister, la société a annoncé un recul de 7,5% de ses recettes publicitaires au premier trimestre 2012.
Le symbole d’un besoin de renouveau de ses sources de revenus qui résonne comme une première petite alerte et qui relance une fois de plus la question : Facebook est-il vraiment « Too Big to Fail ? »
A consulter également sur ITespresso TV : vidéo Mesagraph : « Eliminer le bruit, augmenter la connaissance à partir des flux Twitter » (27/12/11)