Tribune libre – Roambi : iOS, précuseur de la mobilité en entreprise
Quinton Alsbury, cofondateur de Roambi, évoque le rôle important qu’a joué iOS dans l’accès à une meilleure mobilité professionnelle.
En revenant aux origines des activités de la société Roambi, Quinton Alsbury, cofondateur et directeur de l’innovation, évoque l’effet stimulateur qu’a eu iOS sur la mobilité en entreprise.
« En 2008, lorsque nous nous sommes associés à quatre partenaires pour fonder la société, Roambi était un pari. Celui que la mobilité, définie par le lancement du premier iPhone et son système d’exploitation, représentait le futur de l’informatique pour les consommateurs comme les entreprises.
Dès le début, nous étions subjugués par l’ergonomie de l’iPhone, et plus encore par la possibilité de réinventer la manière dont le monde appréhendait ses données grâce au nouveau paradigme de l’interface tactile.
Trois mois plus tard, Apple lançait le premier kit de développement iOS, marquant notre entrée officielle dans le monde des plateformes mobiles et des applications.
Les 18 mois suivants ont été un processus sans fin d’ébauche, de conception, de prototypage, de construction, de mise à la corbeille, de ré-ébauche, re-prototypage, reconstruction, remise à la corbeille et ainsi de suite.
Cette plongée dans un medium tout neuf et ses schémas d’utilisation radicalement nouveaux, fut pour notre équipe de designers, ainsi que pour nos tout nouveaux « ingénieurs iOS », un processus d’apprentissage permanent.
Les principes centraux de la conception d’application mobiles que nous suivons à Roambi – simplicité de la fonction, implication par le mouvement et utilisation de métaphores visuelles – furent des concepts qu’il nous a fallu intégrer au point d’en faire notre seconde nature.
Au cours de nos premières années d’éditeur d’apps mobile, nous avons du apprendre à surmonter un défi de taille : proposer un tout nouveau genre d’application sur un écran de la taille d’une carte de visite, avec une interface encore étrangère à un grand nombre d’utilisateurs !
Et comme si ce n’était pas suffisant, l’évolution rapide des appareils mobiles du téléphone à la tablette, de la basse définition à l’écran Retina, impliquait une remise en cause permanente et une course à l’innovation pour adapter et faire évoluer notre app.
Cinq ans, quatre iPhone et quatre iPad plus tard, nous nous retrouvâmes en juin dernier, assis au Moscone Center de San Francisco, à attendre les détails de la prochaine révolution qui allait secouer le petit monde d’iOS.
A ce moment-là, il était évident qu’avec iOS 7, qu’elle s’apprêtait à dévoiler, Apple allait tirer un trait sur le design que la marque avait elle même popularisé auprès de centaines de millions d’utilisateurs d’iPhone et d’iPad.
Dès les débuts d’iOS7, il y a eu un grand débat autour de la décision de laisser tomber le Skeuomorphisme –design consistant à faire référence à l’aspect d’un objet physique pour faciliter la compréhension d’une fonctionnalité– au profit du Flat design – qui vise pour sa part à exclure tous les détails superflus du design pour réduire l’objet à son plus simple appareil.
Et pour être tout à fait honnête, mes sentiments jusqu’à il y a peu étaient aussi partagés.
Ayant travaillé sur des applications tactiles depuis les tout débuts de l’iPhone, je suis convaincu que l’utilisation du design skeuomorphique a joué un rôle décisif dans les premiers succès d’iOS, et plus généralement des écrans tactiles.
Cela a permis aux gens d’apprendre à utiliser des appareils qui étaient loin d’être une seconde nature comme ils le sont devenus aujourd’hui.
Le génie de Steve Jobs fut d’utiliser le design comme un moyen d’éduquer le grand public à utiliser ses nouvelles technologies.
En faisant en sorte que les boutons ressemblent à de vrais boutons et qu’une bibliothèque de livres s’utilise comme une véritable étagère, les concepteurs pouvaient indiquer aux utilisateurs où taper et où faire défiler l’écran, sans y inclure un manuel d’utilisation.
La combinaison de métaphores graphiques et du tactile a rendu les appareils mobiles accessibles à tous, des jeunes enfants aux grands-parents, au delà même de 7 à 77 ans.
Avec iOS7, Apple a clairement indiqué que l’heure était venue de pédaler sans ces petites roulettes.
Le développement et le maintient d’apps est un chemin long et tortueux. Ce n’est pas comme la construction d’un nouveau bâtiment, nécessitant des années de recherche, de préparation méticuleuse, avec sa phase de lancement du projet, puis son achèvement pour l’éternité.
On pourrait qualifier le développement d’applications de fluide, tant les exigences sont innombrables : requêtes de consommateurs, nouvelles infrastructures, changements du matériel, et nous en faisons l’expérience aujourd’hui avec iOS7, le défi d’un bouleversement comme la refonte complète du système d’exploitation.
Beaucoup d’éditeurs de logiciels voient ces changements comme chers, chronophages, voire dangereux.
Ceci incite beaucoup d’entre eux à emprunter le chemin plus sûr et plus conservateur du développement d’un produit proposant le plus petit dénominateur commun marchant partout, en se privant de l’opportunité d’innover.
Nous avons toujours essayé de capitaliser et d’optimiser chaque avancé dans la mobilité pour livrer un produit de pointe et le plus optimisé possible. Notre réaction à iOS7 n’est en rien différente.
Au cœur de Roambi il y a le contenu des utilisateurs – leurs données. Notre travail est de les présenter de la manière la plus intuitive possible et d’utiliser l’interface pour leur permettre de naviguer et de trouver les réponses dont ils ont besoin ou découvrir les questions qu’ils ont besoin de se poser.
Le nouveau design d’iOS7 nous a permis de prendre du recul et revisiter l’évolution de notre produit à l’aune de la maturation des utilisateurs mobiles.
Ce regard neuf nous a permis d’adopter une direction complètement nouvelle. Nous avons saisi l’opportunité de redessiner toute l’expérience Roambi.
Le résultat est une version de notre application qui éclipse tout ce que nous avons fait auparavant.
En tant que développeur d’applications, vivre les changements permanents du monde mobile est difficile et imprévisible – mais si vous êtes prêt à vous y lancer corps et âme, l’opportunité existe de créer une expérience que les utilisateurs adorent et utilisent encore et encore.
Ceci est mon vécu et notre espoir pour la dernière version de Roambi pour iOS7. »
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Crédit image : Roambi