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Tribune : Quel cloud est le mieux pour vous : public, privé ou hybride ?

Il ne fait aucun doute que la croissance du marché du cloud computing a généré beaucoup de discussions. Elle a en fait suscité quasiment autant de débats et de conversations que de confusion.

Cependant, une chose est sûre : le cloud computing est clairement passé du buzz à l’entreprise et, ce faisant, a transformé la nature de la prestation de service informatique. Il suffit d’examiner les chiffres. Selon IDC, le marché des logiciels cloud a atteint 22,9 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2011 et passera à 67,3 milliards de dollars d’ici 2016, sans oublier les milliards de dollars qui seront investis dans les infrastructures pour prendre en charge les clouds privés et hybrides.

Les trois types de cloud – privé, public et hybride – sont généralement regroupés sous la bannière du cloud computing, mais ils sont en fait différents. Le choix du cloud le mieux adapté peut remettre en question une décision d’externaliser des applications, données et services.

Chaque type de cloud a ses avantages et ses inconvénients, qui en font la meilleure ou la moins bonne solution pour une entreprise, une situation ou une application donnée. De même, chacun a un impact sur les performances applicatives et réseau, qui doit être pris en compte avant la mise en œuvre. Examinons chaque type de cloud.

Cloud  public

Dans un cloud public, les services et l’infrastructure sont fournis hors site, sur Internet. Cela signifie qu’une entreprise peut s’abonner et commencer à utiliser des services de stockage, de traitement et autres immédiatement, via un portail en ligne.

En tant que tel, le cloud public offre une flexibilité et une facilité d’utilisation qui en font une solution idéale pour les entreprises qui doivent lancer rapidement un service sur le marché, qui ont peu de contraintes réglementaires et qui utilisent des données ne nécessitant pas une intégration étroite avec d’autres parties de l’entreprise.

Le cloud public permet également aux entreprises de louer de la puissance de calcul et une capacité de stockage, généralement facturées séparément.

Les services des cloud publics sont également attractifs en raison des économies d’échelle et de l’élasticité qui les caractérisent : un fournisseur de services qui prend en charge des milliers d’entreprises peut atteindre des coûts inférieurs à ceux qu’une entreprise, à elle seule, est en mesure d’atteindre, tout en offrant une capacité d’adaptation aux charges de travail dynamiques comptabilisée comme dépense opérationnelle plutôt que comme dépense d’investissement.

Cependant, des inquiétudes persistent en ce qui concerne la sécurité, la protection des informations confidentielles et le contrôle des données dans un cloud public. Un autre problème majeur est celui des performances.

Transférer des services vers un cloud public signifie accepter que les applications de l’entreprise soient exécutées à partir de n’importe où dans le monde, où que se trouve le data center du fournisseur de services.

La plupart des fournisseurs de services de cloud public n’indiquent pas l’emplacement de leur data center dans leurs conditions générales de vente, ce qui leur donne carte blanche pour déplacer des charges de travail afin de réduire leurs coûts d’exploitation.

En somme, la distance à parcourir et le temps nécessaire pour accéder aux applications peuvent augmenter de manière significative pour tous les utilisateurs de l’entreprise. Plus surprenant encore, ces distances peuvent changer de façon imprévisible.

Cloud privé

Les départements informatiques n’ont pas adopté le cloud public aussi rapidement pour les applications et données critiques en raison des exigences de sécurité, des problèmes d’intégration et des préoccupations concernant leur disponibilité. Dans de tels cas, un cloud privé peut s’avérer préférable.

Avec un cloud privé, les entreprises possèdent et exploitent des services informatiques internes qui hébergent des applications et données critiques internes à l’intérieur du pare-feu. Elles peuvent néanmoins transférer des charges de travail d’un serveur vers un autre en cas de pic d’utilisation ou lorsqu’elles déploient de nouvelles applications.

Un cloud privé peut être une proposition très attrayante pour les entreprises des secteurs sensibles et très réglementés, tels que les services pharmaceutiques ou financiers. De même, de nombreuses entreprises préfèrent encore le cloud privé pour leurs données critiques, car il assure le contrôle total des données et applications.

Il dissipe ainsi les préoccupations en matière de sécurité et de contrôle des données, mais il est plus difficile de l’adapter à l’évolution des besoins.

Les clouds privés permettent également aux départements informatiques de mieux tirer parti de leur infrastructure existante.

En règle générale, lors du déploiement d’un cloud privé, les entreprises consolident les ressources informatiques distribuées et les virtualisent dans le data center. Le département informatique peut ainsi les gérer de manière plus rentable tout en fournissant des services plus rapidement.

Cependant, c’est une arme à double tranchant, car le déploiement d’un cloud privé peut mettre à rude épreuve les ressources et processus de travail existants. Lorsque les départements informatiques consolident les ressources, les applications et les données s’éloignent généralement de nombreux utilisateurs.

Les employés mobiles et ceux des succursales doivent alors parcourir une plus grande distance sur le WAN pour obtenir les informations dont ils ont besoin. La latence qui en résulte peut souvent réduire considérablement les performances et la productivité de l’entreprise.

De plus, la consolidation met à plus rude épreuve la bande passante disponible qui relie les succursales au data center. Avec des ressources consolidées, un nombre beaucoup plus important de requêtes d’utilisateurs reviennent dans le data center. Le WAN doit acheminer beaucoup plus de trafic, ce qui peut entraîner une saturation de la bande passante et même obliger l’entreprise à en acheter.

Enfin, l’infrastructure et les services virtualisés dans le cloud privé peuvent limiter la capacité du département informatique à surveiller et dépanner les applications. Les commutateurs virtuels sur les hôtes virtualisés voient du trafic qui n’atteint jamais le réseau physique.

Les réseaux virtuels superposés offrent une grande flexibilité en permettant le partitionnement rapide d’un réseau, mais celui-ci s’effectue en créant des tunnels que les outils traditionnels de surveillance du réseau ne peuvent explorer. Heureusement, des solutions de gestion des performances réseau de nouvelle génération sont disponibles pour traiter ce problème de visibilité.

Cloud hybride

Dans de nombreux cas, le cloud hybride offre le meilleur des deux mondes. Il devient la norme, car il permet aux entreprises d’alterner entre les deux modèles en fonction de la conjoncture.

En répartissant des éléments dans un cloud hybride, les entreprises peuvent conserver chaque aspect de leur activité dans l’environnement le mieux adapté. Toutefois, la fusion du cloud public et du cloud privé pose un problème supplémentaire : l’intégration des services devient plus difficile car il y a une perte de cohérence des données.

Il en résulte un surcroît de gestion, ainsi que des différences potentielles dans les systèmes d’interface, de sécurité, de traitement et de reporting qui doivent être traitées.

En tant qu’architecture composite, le cloud hybride a une double implication, dans la mesure où il expose les réseaux aux impacts potentiels du déploiement d’un cloud public et à ceux du déploiement d’un cloud privé : les applications fournies via un service public sont toujours susceptibles de se trouver n’importe où dans le monde, tandis que les applications du cloud privé sont toujours consolidées dans un petit cluster de data centers, d’où un risque de goulot d’étranglement affectant le fonctionnement du réseau.

Accélération des services de cloud computing

Qu’une entreprise développe un service de cloud privé, utilise un service de cloud public ou (plus probablement) choisisse une approche hybride, l’optimisation de son WAN lui permet de bénéficier des avantages des offres de cloud computing en termes de coût, d’économies d’échelle et de facilité de gestion, tout en obtenant les niveaux de performance et la visibilité nécessaires pour assurer la productivité de son personnel.

Compte tenu de la vitesse de décollage du cloud computing, tôt ou tard, un plus grand nombre d’entreprises devront examiner les avantages qu’il peut leur apporter.

Les entreprises doivent évaluer le modèle de cloud qui leur convient le mieux, mais quel que soit le modèle choisi, une parfaite connaissance de l’impact de chaque type de service cloud sur leur infrastructure et leur topologie informatiques est indispensable pour garantir qu’il n’en résultera aucune dégradation des performances pour les utilisateurs.

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