Au pays de Google, on prononce souvent l’expression : « hindsight is 20-20 », voulant dire qu’il est facile de « prévoir » le passé. Pour 2014, nous savons tous que dans la ménagerie de Google, il y a eu toujours plus de pingouins, de pandas, voire même des pigeons (et oui) ou des colibris…
N’importe quel spécialiste du SEO pourrait nous dire que 2014 était l’année où Google a commencé à regarder ou à crawler les pages comme un internaute, ne tenant compte que de ce qui est directement visible dans la page sans cliquer.
Le moteur, on le sait, a également commencé à nous indiquer directement dans ces résultats si un site est optimisé pour les mobiles. Logique, c’est au courant de l’année dernière que le nombre de connexions depuis mobile a égalé le nombre de connexions desktop aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, notre mission est bien plus périlleuse qu’un simple regard en arrière, car nous allons essayer de fournir quelques prédictions relatives aux évolutions des usages, des moteurs de recherche et donc du SEO en 2015.
D’abord, sachez que 2015 sera l’année du mobile – tout comme l’ont été 2012, 2013, 2014… La nouvelle mise à jour de Google, Pigeon – déjà en place sur les marchés anglophones et qui ne tardera pas à arriver en France – est très portée sur la géolocalisation. De plus en plus, Google sait où vous êtes ,et va essayer de vous fournir des résultats en fonction de votre emplacement.
D’ailleurs, nous avons déjà constaté quelques difficultés pour des sites qui essaient d’être partout et qui n’ont pas assez de signaux locaux – comme des adresses, des numéros de téléphone, des liens et des références bien de chez eux…
Encore une prédiction qui ne date pas forcément de cette année. « Content is king ». On répète souvent cette phrase mais qui l’a dit pour la première fois et en quelle année ? C’était Bill Gates en 1996. Qui l’eût cru ?
Alors pourquoi cette année à venir sera (encore) celle du contenu ? C’est toujours grâce au pigeon, mais aussi à cause du colibri (Google Hummingbird). Quels drôles d’oiseaux !
Le développement du Web sémantique aura besoin d’une matière première essentielle : du contenu – de qualité. Plus question de faire produire des kilomètres de textes, il faut des contenus qui suscitent l’intérêt et apportent une véritable valeur aux lecteurs. Alors on ne le dira jamais assez, investissez (du budget et des ressources = time is money) dans la création de contenus à valeur sous différents formats : audio, vidéo, photo, graphique, livre blanc, infographie, … autant de contenus qu’il faudra adapter à une cible et un support spécifique de manière à ce qu’ils puissent être largement partagés.
Mais sachez également que Google va vouloir de plus en plus vous garder chez lui (on y est si bien, n’est-ce pas…). Des résultats de recherche qui répondent directement à votre question – sans aucun lien vers l’extérieur seront de plus en plus fréquents. Vous avez dit « knowledge graph » ?
Irons-nous voir le site de la marque recherchée si Google nous a déjà donné l’information recherchée (et, au passage, nous a montré ses publicités ? Y compris celle que cette fameuse marque a dû acheter).
Nous ne sommes pas les seuls à croire que Google va continuer à développer son chiffre d’affaires en liens sponsorisés et à nous fournir gratuitement de moins en moins d’informations sur l’origine du trafic de nos sites.
Autrement dit, si nous souhaitons comprendre les mots clés – ou plutôt les champs sémantiques – qui génèrent du trafic, il va falloir sortir les CB…
En effet, il vaudrait mieux penser « champs sémantiques » car Google a bien progressé en termes de sa compréhension du langage naturel et des synonymes. Nous pensons donc que tout ce qui tourne autour du « exact match » va perdre de l’importance pour le SEO.
Vous l’aurez constatez, il est de plus en plus difficile d’obtenir des liens et depuis quelques temps les moteurs détectent de mieux en mieux les liens « spammy » ou peu naturels. Depuis peu, on évoque des « implied links » (si l’on parle de votre site dans un contexte pertinent – même sans faire de lien – Google va prendre en compte ces références dans son appréciation de votre pertinence et autorité).
D’où, encore une fois, l’intérêt de produire du bon contenu. De même, tout ce qui contribue au rayonnement de votre marque va aider votre site à bien se positionner. Google aime les marques, a-t-on tendance à dire depuis quelques temps.
Les critères techniques du SEO vont devenir de plus en plus importants. Avec l’essor du mobile, on peut parier sur une augmentation de l’importance du critère « temps de chargement » pour Google.
Nous avons déjà insisté sur la pénétration de l’Internet mobile et vous avez déjà constaté la qualité et la rapidité de connexions en mobilité. Pas étonnant donc que Google donne de plus en plus d’importance à ce critère.
Et avec la complexité des sites, différents contextes de navigation (dans les transports, sur le canapé – et parfois même devant un desktop) et de devices, d’interface, de taille d’écran et de qualité du réseau, il y a davantage de contraintes techniques à considérer et de paramètres à optimiser.
Alors, qui a dit que le SEO était mourant ?
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