Fin septembre, un colloque International Smart Grid Action Network (ISGAN) s’est tenu à Nice.
Ce groupement international est chargé d’analyser les initiatives dans le domaine de la gestion intelligente des réseaux énergétiques pour en dégager des plans de coordination internationale.
Parmi les pays représentés figurent le Japon, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde mais aussi la France.
Rappelons l’enjeu financier de la vague smart grid : un marché estimé à 23 milliards de dollars en 2009 aux Etats-Unis (70 milliards pour la planète entière). En 2016, on évoque une perspective de marché de 170 milliards de dollars.
Ce qui pousse le marché, c’est l’installation de centaines de millions de compteurs électriques intelligents (« smart meters ») fabriqués par des équipementiers comme Itron, Landys+Gyr, Cisco…
La dimension smart grid consiste à interconnecter la production et la distribution d’électricité à une intelligence propre et à en optimiser la consommation en fonction des besoins à un instant T.
L’intérêt de cette interconnexion intelligente étant de pouvoir y intégrer l’électricité issue du nucléaire, du thermique, du solaire, de l’éolien et de la biomasse.
C’est Barak Obama qui a lancé le plan de refonte du système de distribution d’électricité des Etats-Unis à partir de novembre 2009 en injectant 4 milliards de dollars pour stimuler le marché.
De son côté, l’Europe a établi le « plan 20/20/20 » à peu près à la même période pour diminuer de 20% les émanations de CO2 tout en cherchant à diminuer de 20% la consommation électrique d’ici 2020.
Au forum ISGAN de Nice, c’est bel et bien le stimuli donné par les pouvoirs publics et à la régulation qui est ressorti en substance de l’atelier de présentation générale de la matinée du 25 septembre.
Plusieurs personnalités étaient présents à ce colloque smart grid. Citons Hideo Nado (Président du NEDO japonais), Mathieu Craye (direction générale de l’Energie à la Commission européenne), Pierre Marie Abadie (Directeur de l’Energie au ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie), Antoine Véran (Conseiller en technologies auprès de Christian Estrosi et Jean-Christophe Delvallet de la CCI de Nice Côte d’Azur).
Les projets et démonstrateurs smart grid ont largement abordé. Des pays comme l’Inde et la Chine y voient un moyen de développer le réseau d’électricité sur une partie de la population dépourvue d’accès.
Du côté de l’Europe, des Etats-Unis, du Japon ou de la Corée, on perçoit le smart grid comme la seule façon de continuer à développer les territoires et les industries en limitant l’impact écologique et les coûts de nouvelles infrastructures lourdes.
L’ISGAN a coordonné une enquête sur 18 projets smart grid mondiaux. Les principaux enseignements ont été présentés.
Parmi les éléments moteur de la motivation, on peut souligner :
– l’amélioration de l’efficacité des systèmes de gestion;
– la fiabilité;
– le choix du client et son degré d’implication personnelle.
Sur le choix des principales technologies smart grid à adopter, trois grands axes se dessinent :
– déploiement de l’infrastructure de compteurs électriques intelligents;
– gestion de la réponse à la demande;
– large équipement de contrôle proactif de l’ensemble du réseau.
Laurence Grand-Clément, de l’Observatoire de l’Innovation dans l’Energie, regrette que l’évènement n’a pas soulevé les enjeux de standardisation d’approche au regard des différences de qualité de réseau, de densité et de mixte énergétique dans l’ensemble des pays.
Elle souligne également les délais significatifs de mise en oeuvre des gros projets de démonstrateurs en France, qui risquent ainsi de pénaliser l’ensemble de la filière française, et notamment les petits acteurs qui sont moins représentés dans ces investissements d’avenir.
Restons néanmoins optimistes. Il faut inciter à la coordination des initiatives smart grid et combiner les éléments contextuels comme la politique, l’économie et la technologie.
Autant de pistes susceptibles de faire avancer le travail stratégique et opérationnel de R&D au sein des PME qui s’impliquent dans cette filière.
(Compte-rendu d’Olivier Pavie, journaliste technologique)
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