Trois mastodontes japonais unis pour le Plasma
Promis à un bel avenir, les écrans Plasma tardent toujours à décoller commercialement du fait de prix prohibitifs. Annoncé en début de semaine, le triplement de la production d’écrans Pioneer devrait avoir des répercutions sur les tarifs. La prise de participation de Sony dans la joint venture Fujitsu-Hitachi va aussi faire évoluer les choses, en réduisant quelque peu les coûts de production du n°1 mondial.
Sur le marché depuis cinq ans, les écrans Plasma n’ont toujours pas trouvé leur place dans le salon de monsieur-tout-le-monde. Pourtant la technologie est maintenant parfaitement au point, bien que toujours relativement onéreuse à produire en quantité. De plus, du fait du faible nombre de chaînes de production dédiées, la demande des consommateurs est toujours largement supérieure à l’offre des constructeurs, d’où des tarifs publics en baisse mais toujours conséquents.
Cette semaine, deux annonces visent à augmenter la quantité d’unités produites et à terme à faire baisser les prix. C’est d’abord Pioneer qui a fait part de sa volonté de multiplier par trois sa production, soit 150 000 pièces, comme objectif pour la fin d’année. Pour ce faire, Pioneer compte investir 15 milliards de yen dans une nouvelle usine. Pour leur part, Fujitsu-Hitachi ont laissé entrer dans leur structure de capital un autre industriel nippon d’importance, Sony. Ce dernier vient d’acquérir 15 % de la joint venture, laissant aux deux autres firmes 42,5 % chacune. Cet apport d’argent frais permettra de développer une nouvelle chaîne de production qui sera opérationnelle en 2001.
D’après les dirigeants de ces trois sociétés, le marché mondial des écrans plasma devrait représenter 2,3 millions d’unité par an à l’horizon 2003.